Accueil ACTUALITÉ Formation professionnelle : Mebarki soutient le bac professionnel

Formation professionnelle : Mebarki soutient le bac professionnel

0

Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l’Enseignement Professionnels, a été hier, l’invité de la chaîne III. Former utile en fonction du besoin du marché demeure une préoccupation majeure au niveau du secteur. Selon le ministre, former utile, c’est aussi dispenser des formations et donner des qualifications aux jeunes pour qu’ils puissent s’insérer dans la vie professionnelle. La création de types de spécialités développées par le secteur est définie avec les différents utilisateurs et entreprises à deux niveaux. D’abord au niveau local et au niveau des wilayas à travers les commissions présidées par les walis qui prennent en compte les spécificités locales de la wilaya et aussi au niveau national à travers le Conseil national de partenariat. À cet effet, toutes les entreprises y sont présentes et c’est à ce niveau là que se définissent les spécialités à annoncer et les formations dûment programmées au niveau national. D’autre part, il est à noter que l’orientation vers la formation professionnelle se fait par l’échec et non pas par motivation. Questionné sur les indicateurs à suivre pour suivre les insertions des jeunes dans le monde du travail, Mébarki a répondu que le secteur de la formation répond aux besoins des entreprises en ressources humaines concernant les différents niveaux allant de l’ouvrier qualifié au technicien supérieur. D’autre part, le secteur a aussi pour mission de suivre les diplômés sortant des centres de formation. Selon le ministre, les diplômés sont recrutés immédiatement. Dans la plupart des cas, ces jeunes diplômés ne dépassent pas trois mois quant à leur recrutement. D’autre part, il est à noter que beaucoup d’entreprises se plaignent d’un manque de main-d’œuvre qualifiée. Face à cette situation désobligeante, elles se voient obliger de se tourner vers la main d’œuvre étrangère. D’autre part, il a été donné de constater que les centres de formation professionnelle ne répondent pas aux besoins des entreprises.

De ce fait, le système de formation algérien vit en totale rupture avec son environnement économique. Dans cette optique, la formation professionnelle est-elle vraiment en déphasage complet avec les besoins de l’entreprise ? Le ministre a affirmé qu’il existe une nomenclature qui comporte 442 branches de spécialité et que celle-ci est révisée tous les deux ans. Par ailleurs, le ministre a précisé que les entreprises doivent se référer à cette nomenclature pour recenser les besoins d’insertion. D’autre part, le ministre a expliqué qu’il existe actuellement 1200 établissements de formation à travers le territoire national dont 600 sont spécialisés dans la plomberie.
Le ministre a annoncé qu’environ 650.000 élèves sont appelés à rejoindre le 27 septembre prochain, les centres de formation professionnelle. Questionné sur l’éventuelle instauration du bac professionnel, le ministre a expliqué qu’un document sera préparé à cet effet pour relancer l’enseignement professionnel dispensé auparavant dans des lycées techniques sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale. Selon Mébarki, le document sera soumis prochainement au gouvernement. Par ailleurs, il a souligné que la mise en place du bac professionnel est importante, car il y va de l’avenir d’une bonne partie de la population scolaire qui se trouve actuellement sans profil. À ce titre, il a ajouté que le bac professionnel est un cursus qui devrait permettre de limiter la déperdition scolaire et offrir aux élèves un parcours plus valorisant. À cet effet, Il a relevé qu’il y a des élèves qui sont dans l’enseignement secondaire et qui sont orientés vers une formation académique, alors que le profil de l’enseignement professionnel est le mieux indiqué pour eux. D’autre part, le ministre a déclaré qu’une prise en charge de .30 à 40% est procédée pour les élèves qui réussissent les examens du Moyen pour accéder au secondaire. Il y a lieu de relever que de plus en plus d’entreprises exerçant en Algérie ramènent leur propre main d’œuvre. Pourquoi ne pas exiger des entreprises algériennes comme étrangères et à chaque signature de contrat une clause instaurant une obligation pour ces entreprises d’investir dans le champ de la formation notamment en intervenant dans les établissements à la fois pour la formation des formateurs et des stagiaires. ?
Par conséquent, la formation professionnelle doit permettre le développement des compétences pouvant, certes, faciliter l’insertion sur le marché du travail du nouveau diplômé, mais également lui fournir les meilleurs outils possibles pour assurer son évolution en tant que travailleur, pour assumer son rôle de citoyen et améliorer son autonomie sur le plan personnel.
Lazreg Aounallah

Article précédentCrise syrienne : le départ d’El-Assad, pas un préalable, selon Washington
Article suivantBernard Emié à propos de la contribution de l’Algérie à la COP-21: «spectaculaire et ambitieuse»

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.