Les participants à un colloque sur le capital humain et la formation, organisé à Alger, ont souligné l’importance de la mise en adéquation des programmes de formation au diapason des besoins des entreprises et des employeurs, en tenant compte des nouveaux métiers en vogue, notamment dans les domaines industriel, numérique et agricole.
La problématique de l’insertion des jeunes diplômés dans le monde du travail a été en effet soulevée lors de ce colloque, organisé par l’Institut national d’études et de stratégie globale (INESG), soulignant que les universitaires et les stagiaires de la formation professionnelle devraient bénéficier de périodes d’adaptation au sein des entreprises durant leurs cursus, dans le but de s’imprégner des contraintes professionnelles et d’intégrer le monde du travail. Les formations dans les métiers innovants, l’entrepreneuriat et dans le management des entreprises devraient être au centre des préoccupations des institutions en charge de la formation et de l’enseignement, ont également relevé les experts lors de ce colloque.
Privilégier la compétence à la carrière
Dans ce contexte, le directeur d’étude à l’INESG, Mahfoud Derghoum, a relevé le problème de la détermination des besoins en formation et l’inadéquation entre la formation et le marché du travail, où de nombreux diplômés peinent à obtenir des postes de travail en phase avec leurs qualifications. Il a aussi fait état de la faiblesse de la culture organisationnelle et le transfert de connaissances, aggravée par la fuite des compétences. De son côté, le professeur Rabah Kechad, enseignant à l’École supérieure de commerce (ESC), a plaidé pour une stratégie qui valorise le capital humain, fondée sur « la logique des compétences plus que sur la logique du poste ».
Des réformes de l’adéquation formation-emploi
Dans le même ordre d’idées, Nessib Hamama, directrice au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a assuré que « malgré les efforts consentis par le secteur de la formation professionnelle, la question de l’inadéquation de la formation avec les besoins du monde du travail reste au coeur des préoccupations des pouvoirs publics ». À ce propos, elle a assuré que des discussions et des réformes engagées ont été initiées en collaboration avec d’autres secteurs pour trouver des mécanismes devant permettre de moderniser la formation et d’atteindre l’objectif principal qui est l’adéquation formation-emploi.
Les efforts du MERS mis en avant
Quant à elle, Zoubida Mahi, représentante du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a mis en avant le rôle de l’université dans la formation afin de répondre aux exigences du marché du travail. Elle a rappelé, à cet effet, les efforts fournis pour garantir une formation de qualité aux étudiants, à travers l’ouverture de nouvelles filières, dont près de 600 spécialités scientifiques et technologiques. Le ministère a veillé aussi, a-t-elle précisé, à intégrer, dans les établissements de formation, des spécialités technologiques « stratégiques » correspondant aux métiers de demain, notamment celles de l’innovation, la robotique, l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, la cyber-sécurité et d’autres spécialités de pointe.
Ania N.













































