Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, mardi, à accélérer les procédures de mise en place du Fonds de soutien aux mesures de lutte contre les répercussions négatives des changements climatiques, approuvé par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) sur proposition de l’Algérie, exhortant les pays développés à s’acquitter de leurs engagements pour limiter la détérioration du climat.
Dans un discours prononcé par visioconférence lors de la réunion du Comité des chefs d’État et de Gouvernement africains sur le changement climatique, le président Tebboune a souligné l’obligation de se conformer de manière juste et équilibrée aux clauses de l’Accord de Paris, tout en mettant en avant le rôle que les pays développés doivent jouer pour atteindre les objectifs tracés en ce sens, en tenant compte de leurs responsabilités historiques dans la détérioration climatique. Ce rôle, poursuit le président Tebboune, porte sur la nécessité de respecter leurs engagements aux volets technique et financier, notamment l’engagement d’au moins 100 milliards de dollars par an pour soutenir les actions et les mesures prises par les pays en voie de développement.
Après avoir rappelé aux pays développés leurs engagements non encore remplis dans le cadre de la deuxième période du protocole de Kyoto, le président Tebboune a estimé qu’il ne faut pas omettre le caractère prioritaire des mesures d’adaptation avec les répercussions négatives du changement climatique au regard de leur ampleur sur les pays africains. Cela passe par la reconnaissance des efforts de nos pays à cet égard et la revendication de l’appui financier et technique nécessaire, a poursuivi le président Tebboune qui a qualifié la déclaration ministérielle adoptée dans le cadre de la 8e session extraordinaire de la conférence des ministres africains de « référence de base » sur laquelle il faut s’appuyer tout en prenant en considération nombre de questions importantes, à leur tête le souci de poursuivre les négociations via les méthodes connues.
Ania Nch