À l’approche de la rentrée sociale, le Gouvernement a piqué une tête dans les dossiers urgents. La période des grandes vacances et des congés touchent à leur fin, l’heure est à la mobilisation générale.
À commencer par les institutions de l’Etat, dont le Parlement national a ouvert le bal. S’en suivra l’université dimanche prochain, alors que la rentrée des classes pour les élèves interviendra le 19 septembre. Autant dire que la grande reprise sociale n’accorde pas plus de temps, et encore moins permettre des retards pour l’aborder. À commencer par les dossiers immédiats qui touchent le quotidien du citoyen. Pour ce faire, deux ministres sont envoyés au charbon Car, si d’emblée il est question d’aborder le plan d’action du Gouvernement comme l’exige l’échéance parlementaire, l’urgence voudrait que l’intérêt soit accordé au terrain. À quelques encablures de l’entrée des classes, les parents vont devoir débourser un peu plus que prévu pour subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants. Sans compter les effets vestimentaires, un cartable bien fourni se vend environ 7000 DA. On sait, il y a quelques semaines déjà, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a, dans un souci de veiller sur les bonnes pratiques commerciales, s’est rapproché, lui-même, des opérateurs de ce marché « juteux ». Sauf que, que les prix soient à la portée de tous, ou pas d’ailleurs dans d’autres cas, jouer le rôle de régulateur n’est pas systématique pour l’Etat.
Car, si la question est d’ordre social, certains produits, reflexe économique oblige, répondent à la loi de l’offre et de la demande. En revanche, lorsqu’il s’agit par exemple de produits alimentaires notamment, l’Etat est dans le devoir d’intervenir. Ainsi, dans la foulée des mesures que prend le Gouvernement, un projet vieux de quelques mois vient d’être sorti des tiroirs du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Il s’agit du plafonnage des marges bénéficiaires qu’il conviendra de confiner comme mesures dans un projet de loi. Si certains produits, comme le sucre et l’huile, y sont soumis, il n’en demeure pas moins que d’autres, dont Tayeb Zitouni, se garde de nous dire, vont « rejoindre » la liste
Autrement que, l’Etat veille à ce que les produits de base soient à la portée de tous. Bien que, estime le successeur de Kamel Rezig, les prix des produits de base sur le marché local sont relativement bas «par rapport aux marchés internationaux, d’autant que l’État subventionne ces produits», un projet de loi prévoyant de limiter l’esprit vorace de commerçants véreux est sur les tablettes du Gouvernement. Dans sa déclaration à la presse, en marge de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire, Zitouni a affirmé que le ministère œuvrait à élaborer une série de décisions visant à plafonner les marges bénéficiaires de certains produits de large consommation. Pour son collègue à l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, l’heure, une urgence même, est plutôt à la mobilisation de trois secteurs, le sien, le Commerce et la Pêche et la Production halieutique.
Lutter contre la flambée des prix des produits agricoles frais, auxquels s’ajouteraient, les viandes, les œufs et le poisson. C’est dire une mission qui n’est pas de tout repos, mais qui vaut vraiment la peine en tout ce qu’elle constitue comme réponse immédiate à un besoin citoyen immédiat.
Farid Guellil