Le dernier jour d’examen du Brevet d’enseignement moyen s’est déroulé hier. Après la fin des épreuves de Cinquième, du Bac et du BEM, l’année scolaire a été bouclée. Les résultats des examens de ces trois cycles, quant à eux, seront connus fin juin et début juillet. Les candidats rencontrés à la sortie de leurs centres d’examens, étaient dans leur majorité «satisfaits». Mis à part les sujets de «physique» et de «mathématiques», les élèves de quatrième année moyenne ont affirmé que les autres étaient abordables et accessibles à tous. «C’est un soulagement de savoir que la période de stress est finie», a déclaré une candidate, «nous allons attendre maintenant les résultats», a-t-elle ajouté. Pour ce qui est des conditions des examens, les élèves, ont déclaré que celles-ci étaient bonnes. Selon eux, ils ont été pris en charge, et aucun problème n’a eu lieu.
La première responsable du secteur de l’Éducation, Nouria Ben Ghebrit, a, à cet effet, affirmé depuis Batna que des efforts considérables ont été déployés par l’État pour assurer la crédibilité des examens scolaires, et mettre en place les conditions de leur bon déroulement. Elle a souligné le caractère complexe du processus à suivre pour atteindre les objectifs assignés, en particulier en matière de crédibilité des examens. Elle a salué, à ce propos, la participation des parents d’élèves et des associations qui les représentent, et les efforts qu’ils fournissent dans ce cadre. La ministre de l’Éducation nationale a également mis en avant le rôle prépondérant des soldats de l’ombre, en l’occurrence tous les personnels du secteur qui s’emploient, loin des feux des projecteurs, avant, pendant et après les examens, à en assurer la préparation, l’encadrement et le suivi. Elle a exhorté dans ce cadre le directeur local du secteur à communiquer davantage afin de valoriser le travail de tous ces fonctionnaires. Répondant par ailleurs à une question relative à l’enseignement de la langue amazighe, et relevant le nombre assez important des élèves qui suivent ces cours à Batna et dans les wilayas limitrophes, la ministre a fait part de la vision d’avenir qui préside à la démarche de son département, avec, entre autres questions, la prise en compte de la graphie. «Un centre de recherche devra mener une réflexion, avec le concours du Haut-Commissariat à l’amazighité, pour promouvoir davantage cette langue, et mettre en place les conditions idoines pour son enseignement», a-t-elle ajouté en substance. La responsable a également évoqué la formation des enseignants, soulignant à ce propos que dans le cadre de l’amélioration de la mise en œuvre de la réforme du secteur une attention particulière est accordée à cette formation. «L’éducation nationale ne peut avoir de pertinence ni de résultats sans des enseignants bien formés», a-t-elle souligné, ajoutant qu’au-delà de la nécessité de la formation continue, «il faut acquérir une nouvelle professionnalité qui relève tout simplement des nouvelles compétences qui nous sont imposées par le développement et les évolutions observés à l’échelle mondiale». La ministre, a, dans le même contexte, indiqué que les futurs enseignants qui seront admis au concours de recrutement, prévu en juillet, recevront une formation à partir du mois d’août. Répondant à une question relative aux grèves récurrentes qui affectent chaque année le secteur, Benghebrit a souligné que la stratégie de son département était fondée sur le dialogue et la prise en compte des intérêts des élèves, des enseignants et de tous les personnels de l’Éducation nationale.
Ania Naït Chalal
