Se réjouissant de la forte mobilisation des Algériens lors du 31e vendredi de marche populaire, malgré la répression et l’interdiction d’accès aux manifestants à la capitale le jour de la manifestation, le Front des forces socialistes a estimé, dans un communiqué, que « le mur de la peur est définitivement tombé ». « Les dernières tentatives des tenants du pouvoir qui visent à semer les graines de la discorde et de la psychose viennent de subir un autre revers », a ajouté le communiqué signé par le Premier secrétaire national du parti, Hakim Belahcel, soulignant que « le FFS continue avec beaucoup de détermination et de conviction, sa mobilisation pacifique à travers le pays aux côtés du valeureux peuple algérien ».
Lors du 31ème acte de la mobilisation de vendredi dernier, « le peuple algérien a brillamment et courageusement démontré au monde entier qu’aucun dispositif répressif, qu’aucune frontière sécuritaire et qu’aucune mesure arbitraire et affligeante ne parviendraient à arrêter sa marche nationale, unitaire et solidaire pour la liberté et la démocratie », écrit le FFS. « Des millions de nos concitoyennes et concitoyens ont bravé cette fois-ci encore la peur, la multitude de barrages sécuritaires, les intimidations, puis ils ont surtout défié la propagande haineuse, tendancieuse et mensongère d’une certaine presse aussi irresponsable que malveillante spécialiste de la ‘Fitna’ et de la discorde », a-t-il souligné.
Pour le plus vieux parti d’opposition, « les slogans et les mots d’ordre répercutés dans le tsunami algérois et à travers les quatre recoins du pays étaient forts , sans ambiguïté et unanimes; non à un autre traquenard électoral qui va reproduire le régime et ses pratiques, non à l’instrumentalisation des appareils sécuritaire et judiciaire pour museler et opprimer la révolution populaire, pour le changement radical du régime et la mise en branle d’une réelle transition démocratique dans le pays, pour la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion ».
Le FFS a réitéré ses propositions plaidant en faveur d’un « dialogue sérieux, global et inclusif afin de trouver une solution consensuelle à la crise multiforme qui met en péril l’avenir de notre peuple et de notre patrie », en appelant à « l’installation d’un climat politique et social apaisé avant d’entreprendre une quelconque démarche pour régler la crise politique nationale » et aussi « la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et la levée de toutes les mesures d’exception et répressives ».
Hamid Mecheri