Le public oranais a pu découvrir, dimanche soir, des récits de multiples expériences humaines mises en lumière par des films programmés dans le cadre de la compétition de la 12ème édition du Festival international d’Oran du film arabe.
Le long métrage « Mountain Boy » (L’enfant de la montagne) de la réalisatrice émiratie, Zeinab Shaheen, a été projeté en compétition officielle dans le cadre la 12ème édition du Festival International d’Oran du film arabe. Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon autiste, Suhail, qui s’enfuit pour vivre dans les montagnes, après que son père l’a rejeté, parce qu’il ne comprenait pas le comportement de son fils. Avec un profond sentiment de confusion face à la mort de sa mère en lui donnant naissance, Suhail se lance dans un long voyage avec son chien à la recherche d’acceptation et d’une famille. Le film est une exploration profonde du monde des personnes neurodivergentes et un hommage à l’expérience humaine dans son intégralité, ainsi qu’une tentative de faire comprendre qu’il existe de nombreuses façons de vivre, a-t-on souligné dans le synopsis du film. Le film « Les exténués » du réalisateur yéménite, Amr Gamal, a également été projeté, une première en Afrique, dans le cadre de cette compétition et dans la même catégorie. Ce long métrage raconte l’histoire d’Ahmed et Israa, qui sont parents de trois enfants et ont perdu leur emploi à cause d’une crise économique. A ce moment inapproprié, Israa découvre qu’elle est enceinte d’un quatrième enfant. D’autre part, cinq œuvres ont été présentées dans la compétition des courts métrages de fiction, dont « La Saison » du réalisateur libanais Hussein Ibrahim, dont les événements se déroulent au Liban en 1991. Le court métrage raconte l’histoire de Firas, âgé de 11 ans, qui accompagne son père et son ami dans les montagnes libanaises pour une chasse d’oiseaux qui se transforme en une aventure inoubliable. Le film « La religion de l’eau » du réalisateur omanais, Haitham Suleiman, met, quant à lui, la lumière sur l’histoire d’Issa, un adolescent, né avec une cécité, qui n’a qu’un rêve celui de parcourir la mer à la recherche de son père pêcheur, qui a disparu depuis de nombreuses années. Selon son réalisateur, le film s’inspire de la culture de la société omanaise, imprégnée de mythes et de légendes liés à la mer, devenus au fil des années partie intégrante de leur vie et de leur culture.
Le film « Nous avons besoin de l’aide de l’univers » du réalisateur égyptien, Ahmed Emad, est pour sa part une comédie romantique, qui raconte l’histoire d’un moustique, qui réussit à raviver les liens d’un couple. Le film « Où es-tu » du réalisateur jordanien, Mohammad Kouta, raconte, pour sa part, le quotidien d’un jeune homme solitaire et déprimé, Adam, qui refuse de se soumettre aux restrictions sociales. Alors qu’il se retrouve coincé dans son petit appartement, il rencontre sa voisine, une vieille dame négligée par sa famille. Malgré leurs différences, les deux entament une amitié inattendue, rapprochés par leur souffrance et leur amour pour la musique. Mohammad Kouta a indiqué, après la présentation, qu’il voulait, à travers son court métrage de 20 minutes, montrer qu’il existe de nombreux points de rencontre entre les personnes malgré les différences et les conflits. Le film « Alone is better » (seul c’est mieux) du réalisateur irakien, Rekar Barzan, évoque l’histoire d’un homme de soixante ans, endeuillé par la perte de sa femme, qui décide de créer son propre monde en écoutant les histoires des autres à la radio. Le public a également regardé le long métrage documentaire palestinien « Lyd » des réalisateurs Rami Younis et Sarah Emma Friedland, qui raconte l’histoire de la ville de « Lyd », riche en histoire ancienne et autrefois considérée comme un point de relai entre la Palestine et le reste du monde, qui s’est progressivement évaporée après l’occupation des territoires palestiniens par l’entité sioniste en 1948. Cette œuvre, à travers la performance vocale de Maysaa Abdelhadi, raconte l’histoire des habitants de cette ville et les massacres et déplacements commis par l’occupation sioniste contre eux ainsi que la spoliation de leurs terres. Au programme de cette catégorie de films figurait également la projection du film « Le Capitaine » du réalisateur tunisien Houssem Sansa, dont l’histoire tourne autour d’une femme de la ville de Gabès (sud de la Tunisie), à qui la vie lui a appris à subvenir seule à ses besoins. Ambitieuse, elle met en place un groupe de femmes pour travailler dans les fêtes de mariage et n’a, pour l’heure, qu’un seul objectif, celui d’acquérir du nouveau matériel audio et des équipements musicaux pour plus de revenus.
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