Les autorités sanitaires palestiniennes ont fait état dimanche de la mort en martyrs de cinq Palestiniens à cause de la famine et de la malnutrition dans la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste et un blocus étouffant.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes «cinq personnes, dont trois enfants, sont décédées en raison de la famine et de la malnutrition au cours des dernières 24 heures». Précisant que «le nombre total des Palestiniens tombés en martyrs à cause de la famine et de la malnutrition s’élève à 387, dont 138 enfants». La crise humanitaire continue de s’aggraver dans la bande de Ghaza, en raison du blocus imposé par l’entité sioniste et des pénuries de nourriture et de fournitures médicales. Depuis le 2 mars dernier, les forces d’occupation ont fermé tous les points de passage, empêchant l’entrée de la majorité des aides alimentaires et médicales dans la bande de Ghaza. Pour rappel, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a doublé entre mars et juin en raison du blocus imposé par les forces d’occupation sioniste.
L’Unicef tire la sonnette d’alarme
La famine qu’impose l’occupant sioniste à Ghaza, dans le sillage de sa guerre génocidaire des Palestiniens, depuis octobre 2023, «risque de s’aggraver davantage à Ghaza», en raison de l’escalade des agressions sionistes et du blocus imposé depuis plusieurs mois, a averti, hier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Selon la même source, «la Famine qui fait rage à Ghaza va se propager davantage au centre de l’enclave palestinienne en quelques semaines si une action urgente n’est pas prise». La porte-parole de l’Unicef, Tess Ingram, a affirmé que «le risque de propagation de la famine dans la ville de Ghaza est réel», soulignant que «les familles ne sont plus en mesure de fournir de la nourriture à leurs enfants, et que la situation est devenue catastrophique», avertissant que «la famine risque de s’étendre au centre de la bande de Ghaza en quelques semaines si une action urgente n’est pas prise ». Mme Ingram a souligné dans un communiqué relayé par l’agence de presse palestinienne, Wafa, que «les Ghazaouis, en particulier à l’est et au nord de la ville de Ghaza, vivent sous la menace constante d’une escalade des bombardements sionistes». Relevant que «les Palestiniens dans ces zones fuient les bombardements de l’armée israélienne vers l’ouest en direction de la mer, où le nombre de camps et de tentes augmente le long de la bande côtière». Elle a également cité «le témoignage des directeurs d’hôpitaux qui ont confirmé à l’Unicef, l’augmentation du nombre d’enfants souffrant de fractures, de brûlures et de blessures à la suite des bombardements sionistes ces derniers jours». La porte-parole de l’Unicef a ajouté que «de nombreux Palestiniens dans la ville de Ghaza envisageaient de se déplacer vers le sud, mais ils réalisent que la situation là- bas est similaire, avec la rareté de la nourriture et de l’eau potable, en plus des bombardements continus». Cette dernière a souligné que «les personnels de la santé, les humanitaires ainsi que les journalistes avaient averti de la famine à Ghaza depuis des mois, mais rien n’a changé», a- t-elle déploré, notant que «les Palestiniens vivent dans une situation d’impuissance, parce qu’ils savent que le pire est encore à venir, et qu’il n’y a pas assez de pression internationale pour changer cette réalité», a-t-elle conclu.
L. Zeggane