Les unités combattantes de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) continuent de lancer des attaques meurtrières, ciblant les sites où sont retranchées les forces marocaines d’occupation derrière le «mur de la honte», a indiqué le dernier communiqué militaire du ministère de la Défense sahraoui.
Selon le communiqué les unités de l’ALPS ont lancé, « vendredi et samedi, des attaques ciblées contre les brèches des forces d’occupation marocaines derrière le mur de l’humiliation et de la honte, notamment à Gourara dans la ville d’Al Farsia, Rous Es-sebti et Cheidhmya à Mahbes ainsi que Galb Dhalem à Tichla ou encore à Aadim Oum Jloud à Aousserd », précise la même source. Les attaques des unités de l’armée sahraouie se sont poursuives « en infligeant à l’occupation marocaine plus de pertes matérielles et humaines le long du mur de la honte », a souligné la même source. L’Armée sahraouie lance quotidiennement d’intenses offensives le long des sites de retranchement des forces d’occupation marocaines, à la suite de la violation par le Maroc du cessez-le-feu et l’agression de civils sahraouis désarmés qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale d’El Guerguerat.
Le harcèlement et les attaques au quotidien des unites de l’APS portent de rudes coups au moral des FAR qui comptent beaucoup de pertes en leur sein.
Selon le secrétaire général du ministère de la Sécurité sahraoui, Sidi Ould Oukal, le Maroc dissimule ses pertes face à L’APS depuis les attaques sahraouies en novembre dernier. Dans une déclaration aux médias sahraouis, M. Sidi Ould Oukal a fait savoir que « le Maroc dissimule ses pertes enregistrées depuis la reprise de la guerre. Selon le responsable, sahraoui cette manœuvre du Maroc est due à plusieurs facteurs, notamment le fait de reconnaître la réalité de la guerre et les attaques que son armée subit. L’une des preuves des grandes difficultés de l’armée marocaine, outre le moral au plus bas de ses troupes, est « la construction d’une muraille de défense autour de la ville occupée de Smara. » Par ailleurs, la représentante du Front Polisario en Allemagne, Nadjet Hamdi, a affirmé que l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et la surveillance des droits de l’Homme était désormais «un impératif», compte tenu des derniers développements de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental .Elle a souligné que le peuple sahraoui ne renoncera pas quel que soit le prix à son droit à l’autodétermination. «Un droit inaliénable et imprescriptible », a souligné Mme Hamdi, ajoutant : «Nous joignons notre voix à celle des organisations internationales, qui n’ont eu de cesse d’appeler, durant plus de 30 ans, à trouver un mécanisme international indépendant et neutre pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental et le signalement des dépassements enregistrés dans ce domaine». Pour les sahraouis l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés «est désormais un impératif, notamment au vu des violations systématiques des droits de l’Homme dans ces territoires, exacerbées depuis l’agression militaire marocaine le 13 novembre dernier contre des manifestants pacifiques à El Guerguerat, en violation flagrante de l’accord de cessez-le feu». Pour leur part, des députés suisses ont appelé le gouvernement de leur pays à prendre une initiative pour mettre fin à l’occupation marocaine des territoires du Sahara occidental. Le parlementaire du Parti socialiste suisse, Fabian Molina a demandé, dans une question écrite, au Conseil fédéral de fournir des éclaircissements sur l’initiative qu’entend prendre la Suisse afin de contribuer à l’instauration de la paix au Sahara occidental, après la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu.
M. Bendib