Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a révélé, hier, un projet visant à valoriser l’exploitation de l’or dans 220 nouveaux périmètres miniers. Un gisement qui sera mis à la disposition des jeunes opérant dans l’exploitation artisanale dans un cadre légal, transparent, créateur de richesses pour éviter le pillage et l’exploitation anarchique. Lors d’une audition devant la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation sur la « stratégie nationale de développement et de valorisation des ressources », Mohamed Arkab a expliqué que le processus a atteint un stade avancé, car les sites miniers ont été identifiés pour chaque zone à exploiter, un travail dont s’est chargé l’ANAM (Agence nationale des activités minières), puis en inventoriant les zones, en sélectionnant des jeunes qualifiés et en les organisant en microentreprises. Le ministre de l’Énergie et des Mines a misé sur la valorisation industrielle des matières minières pour développer les industries minérales et passer d’une simple source de matières premières à une source de matières manufacturées, en plus des engrais, des phosphates, du fer, du zinc et du plomb. Concernant les projets d’exploitation de phosphate, il a expliqué que les réserves de l’Algérie sont estimées à 3 milliards de tonnes dans les mines de Bir El-Ater, à Tebessa, ce qui est une opportunité pour développer l’industrie manufacturière, pariant sur les projets de Blad El-Hodba et Bir El-Ater. Il a ajouté que le projet d’Oued-Amizour de Béjaïa pour extraire le minerai de zinc et de plomb est en cours de préparation en fonction de ce qui protège l’environnement de manière réfléchie, tandis que les réserves sont estimées à 26 millions de tonnes de minerai de zinc et de plomb. Dans un autre contexte, Arkab a mis l’accent sur l’intensification des programmes de recherche minière afin de découvrir de nouvelles ressources minérales et de les adapter en fonction des capacités minières, indiquant que ces matériaux permettraient de réduire la facture d’importation, qui coûte au Trésor public des sommes exorbitantes. Arkab a insisté sur la nécessité de revoir la loi minière actuelle, qui comprend des dispositions à revoir, en plus de prendre en compte les lacunes et les difficultés enregistrées dans le secteur, en particulier les licences et l’activité d’exploitation et la recherche minière, avec l’objectif d’en faire un secteur vital qui joue un rôle dans la prospérité de l’économie nationale. Concernant le développement des installations géologiques, Arkab a révélé la mise en place d’une base de données géologiques fiable et plus précise avec des normes internationales modernes, basées principalement sur des technologies récentes. Par ailleurs, Arkab a annoncé le lancement d’un programme de 26 projets d’exploration et de forage d’une valeur de 1,8 milliard de dinars dans 25 wilayas. Parmi les wilayas concernées, on note, entre autres Adrar, Batna, Béjaïa, Béchar, Bouira, Tamanrasset, Tébessa, Tlemcen, Tiaret, Tizi-Ouzou, Jijel, Saida, Skikda et Guelma. Les 26 projets portent sur deux exploitations de cuivre, un projet d’exploitation de la potasse et un projet de bentonite, un projet pour l’argile cholinergique, un projet pour l’exploitation du phosphate, 4 projets pour le soufre brut et 6 projets dans le domaine de l’or, un projet pour le lithium et les terres rares.
Hamid Mecheri