Le général Wassini Bouazza, ex-Directeur général de la sécurité intérieure, condamné début avril dernier, par le tribunal militaire de Blida, à 16 ans de réclusion criminelle pour les chefs d’accusation ; « trafic d’influence, infraction aux consignes de l’armée, entrave à la justice et enrichissement illicite », a été dégradé au rang de djoundi, selon nos confrères du journal El Watan dans son édition d’hier. Selon la même source, cette sanction intervient après la présentation de l’ex-DGSI devant le conseil de discipline militaire. Cette instance non permanente, prévue par l’ordonnance 06/02 du 26 février 2006, portant statut des personnels militaires, s’était réunie, début de ce mois, sur demande du président de la République, en sa qualité de ministre de la Défense nationale et Chef suprême des forces armées. À noter outre que cet organe de l’armée a vocation à statuer sur les sanctions administratives disciplinaires et professionnelles. En conséquence de quoi, et à la fin de ses travaux, le conseil a infligé au général Bouazza une lourde punition consistant en « la cassation de grade et de la remise au rang de djoundi», à « sa dégradation au rang d’homme de troupe », suivant « la sanction statutaire prévue par la loi 06/02 de 2006, notamment dans ses articles 69, 70, 71 et 72. », précise la même source. Ceci, en vertu de l’article 69 et «sans préjudice des sanctions pénales qu’elle peut entraîner, le militaire s’expose, selon la nature et la gravité de la faute commise, à une sanction disciplinaire, professionnelle et/ou statutaire », indique-t-on.
F. G.