Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a réuni, hier au siège du ministère, les étudiants en sciences médicales (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire).
La réunion s’est déroulée en présence des directeurs des établissements universitaires et des doyens de facultés de médecine du pays, précise le ministre dans un post sur sa page officielle Facebook. Cette rencontre vise à examiner les revendications des étudiants (Voir article ci-dessous), qui ont conduit à un mouvement de grève des étudiants en médecine, et à trouver des solutions adéquates aux problèmes soulevés à même d’apaiser les tensions observées dans certaines facultés depuis mercredi dernier. Pour rappel, Parmi les revendications des étudiants, on citera l’augmentation du nombre d’étudiants en sciences médicales, l’établissement de centres de formation entièrement équipés pour assurer la qualité de l’enseignement et des stages, la révision des bourses des étudiants en médecine et des internes. Il est également question de la validation des diplômes en sciences médicales selon des critères garantissant une formation de haut niveau, la clarification des droits et obligations des médecins internes, la mise en place d’un programme général sous la supervision de professeurs qualifiés, et l’augmentation du nombre de places disponibles pour l’examen de spécialité, en fonction du nombre de médecins participant et des besoins de chaque service médical.
Sarah O.
LA FORMATION, LA CARRIÈRE ET LES RÉPONSES AUX BESOINS DU SECTEUR DE LA SANTÉ
Ce que réclament les étudiants en sciences médicales
Dans le communiqué, publié par les représentants des étudiants en sciences médicales, annonçant un mouvement de grève, mercredi dernier, pour attirer les responsables et la tutelle sur leurs préoccupations et doléances, les étudiants ont appelé, outre à l’amélioration des conditions pédagogiques de formation, non sans impacts sur leurs perspectives professionnelles, » à des solutions concrètes » pour améliorer la cadence et les missions du secteur de la santé ainsi que l’enseignement en sciences médicales.
Les étudiants en sciences médicales ont déploré, selon la même source «le manque d’attention portée à la qualité de leur formation», face à « une augmentation considérable du nombre de places et de stages pédagogiques ». Situation, perçue, par les étudiants « comme une pression sur les infrastructures de formation » ce qui compromet, selon eux, « le niveau d’éducation nécessaire à leur apprentissage ». La mise en place de centres mieux équipés et le réajustement du nombre de nouveaux inscrits en sont les solutions proposées dans leurs principales doléances. Dans leur communiqué précité, « les étudiants dénoncent l’insuffisance des bourses d’études », qu’ils jugent, ont-ils poursuivi » ne pas couvrir » les attentes et la demande en hausse. Le communiqué pointe du doigt » la disparité de traitement entre les étudiants en sciences médicales et ceux des autres spécialités », citant en particulier « les doctorants », lit-on. Selon eux « un réexamen des bourses », tant pour les études que pour les stages de médecine interne, « est nécessaire afin de mieux reconnaître leur contribution » au système de santé algérien.
Certification « incertaine » et perspectives « limitées »
La question de la reconnaissance des diplômes et de la certification semble être « un point de tension majeur ». Les étudiants déplorent, à ce propos, » l’absence de validation des certificats de fin d’études », une situation qui a, selon eux, » des répercussions négatives sur leur avenir professionnel », notamment, soulignent-il, « pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger ». Les étudiants appellent à « une révision des politiques de certification » pour garantir » la reconnaissance internationale » de leur diplôme et de meilleures perspectives de carrière.
Le communiqué met également en avant « la frustration des étudiants face à un nombre insuffisant de postes de spécialité », en décalage avec les besoins de l’État en médecins spécialistes et le nombre de candidats. Pour eux, cette situation a réduit, considérablement, « les opportunités de carrière », non sans impacts sur leur motivation. Autre point sur lequel ils attendent des perspectives vers son règlement, « l’augmentation du nombre de places disponibles aux examens de spécialité », devant être, selon la même source, « proportionnelle aux besoins réels du secteur de la Santé ».
Mohamed Amine Toumiat