L’homme d’affaires américain Donald Trump a remporté mardi la primaire républicaine de l’Etat de Washington, se rapprochant de la majorité de délégués requise l’investiture présidentielle, tandis que des heurts ont visé l’un de ses meetings dans le Nouveau-Mexique.
Le candidat républicain a remporté 76% des voix, selon des résultats portant sur les trois quarts des bureaux de vote dans cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis, dans un scrutin par correspondance où figuraient également les noms de trois de ses ex-rivaux.
Le même soir, à Albuquerque (Nouveau-Mexique), des manifestants et individus masqués ont brûlé des T-shirts et jeté des projectiles contre la police qui protégeait une réunion publique du candidat au centre de convention, dans lequel les perturbateurs ont tenté de pénétrer, sans succès. Plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés par des jets de pierre, a écrit la police sur Twitter.
Les forces de l’ordre ont dû faire usage de bombes lacrymogènes pour repousser les manifestants, dont beaucoup scandaient des slogans en espagnol et insultaient le milliardaire. Certains agitaient des drapeaux du Mexique, frontalier du Nouveau-Mexique, apparemment dans le but de dénoncer les déclarations du candidat, qui a accusé le Mexique d’envoyer des violeurs aux Etats-Unis, et proposé de construire un mur entre les deux pays pour lutter contre l’immigration clandestine.
A l’intérieur, selon la police, plusieurs manifestants ont été interpellés après avoir perturbé le déroulement de la réunion publique. Au moins une personne a été arrêtée à l’extérieur. Ces incidents sont les plus notables depuis les heurts qui avaient suivi l’annulation d’un grand meeting de Donald Trump à Chicago, au mois de mars. Le candidat républicain est sans concurrent depuis trois semaines et son investiture est acquise, mais les primaires se poursuivent jusqu’au 7 juin, sans grand enjeu, dans les quelques Etats n’ayant pas encore voté.
Ted Cruz et John Kasich s’étant retirés de la course des primaires après l’impression des bulletins de vote dans l’Etat de Washington, leurs noms y figuraient encore. Ils obtiennent chacun environ 10% des voix. Un troisième ex-candidat, Ben Carson, a jeté l’éponge en mars mais n’avait pas officiellement demandé le retrait de son nom aux autorités électorales locales.
Washington attribue 44 délégués. Avant mardi, Donald Trump en avait 1.189, sur les 1.237 requis pour l’investiture automatique, selon l’estimation de CNN. Le milliardaire atteindra cette barre fatidique le 7 juin, quand la Californie et quatre autres Etats voteront.
Chez les démocrates, Hillary Clinton devrait vraisemblablement décrocher l’investiture le 7 juin, bien que son rival Bernie Sanders poursuive activement sa campagne, rassemblant des dizaines de milliers de partisans dans ses meetings, notamment en Californie cette semaine.
La convention d’investiture des républicains aura lieu à Cleveland (Ohio) du 18 au 21 juillet. Les démocrates désigneront leur candidat la semaine suivante à Philadelphie (Pennsylvanie).
Le parti démocrate de l’Etat de Washington avait organisé des « caucus » le 26 mars en lieu et place de la primaire. Bernie Sanders avait alors facilement gagné.