Deux citoyens libanais ont été tués ce mardi lors d’un bombardement par les avions de l’occupant sioniste qui a frappé la région de Chiyah, dans la banlieue sud de Beyrouth. Les frappes ont causé des destructions massives aux bâtiments, aux infrastructures et aux installations locales.
En parallèle, les forces de l’occupation ont intensifié leurs attaques dans le sud du Liban et dans la région de la Bekaâ, ciblant plusieurs villes et villages, notamment Tyr, Deïr âamess, Ansar, Bayada, Adloun, Khiam, Ras El-Aïn, Bazourieh, et d’autres localités, semant mort et désolation. L’Unicef a tiré la sonnette d’alarme : plus de 200 enfants ont été martyrs au Liban en moins de deux mois depuis l’intensification des agressions sionistes, soit une moyenne de plus de trois par jour. James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance, a dénoncé, depuis Genève, une « inertie choquante » de la communauté internationale face à ces violences. Nous devons espérer que l’humanité n’assistera plus jamais à un tel carnage d’enfants comme à Ghaza, mais des similitudes effrayantes se dessinent pour les enfants du Liban a déclaré Elder. Il a également critiqué « une normalisation silencieuse de l’horreur » qui banalise ces atrocités. Depuis le 8 octobre, plus de 3.500 personnes sont tombées en martyrs au Liban, dont une majorité après le 23 septembre, selon les chiffres du ministère de la Santé. Ces violences meurtrières témoignent d’une escalade inquiétante, plongeant le pays dans une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent. L’urgence d’une mobilisation internationale pour mettre fin à ces attaques s’impose alors que les frappes ne cessent d’intensifier leurs impacts tragiques sur les populations civiles.
De lourdes pertes infligées aux forces sionistes
Ce mardi matin, une série d’attaques massives a été menée depuis le Liban contre des cibles israéliennes, infligeant des pertes humaines et des destructions importantes. La résistance libanaise a revendiqué plusieurs frappes de missiles et d’attaques de drones, ciblant des sites militaires et des localités en profondeur israéliennes. La résistance libanaise a annoncé avoir, dès 10h20, ciblé une base d’entraînement du régiment des parachutistes à Karmiel par une salve de missiles. À 10h, elle avait déjà frappé la ville occupée de Safed, ainsi que des regroupements de troupes de l’armée de l’occupant sioniste dans les colonies de Menara et Kfar Blum. Une autre attaque a suivi à 11h, touchant des positions ennemies à Avivim. Des médias israéliens ont confirmé des explosions violentes à Tel Aviv, notamment dans les régions de Gush Dan, Hasharon, et Netanya, accompagnées d’alertes retentissant dans ces zones. Quatre blessés ont été signalés, dont deux grièvement atteints. Selon les sources israéliennes, un soldat a été tué et quatre autres blessés, dont deux gravement, lors d’une attaque par drone menée depuis le Liban contre une position militaire. À Tel Aviv, au moins cinq missiles ont été tirés, causant des dégâts importants et des blessures dans plusieurs localités. Dans le nord, les attaques ont provoqué des scènes de panique avec des salves de missiles ciblant Karmiel, Saas’a et d’autres localités. Le bombardement de Safed a également fait des blessés. Par ailleurs, des fragments de missiles interceptés ont causé des dommages sur l’autoroute reliant le nord au centre. Des hélicoptères militaires israéliens ont été déployés pour traquer des drones au-dessus de Safed et dans la région du Galilée. Les sirènes ont retenti à plusieurs reprises, y compris à Kyriat Shmona, Metula et d’autres localités frontalières, témoignant de l’ampleur des craintes d’infiltrations par des drones ou des combattants. En réponse, des hélicoptères ont transporté des soldats gravement blessés vers des hôpitaux à Haïfa et Safed, reflétant l’intensité des affrontements en cours sur la frontière nord. Ces attaques interviennent après une nuit marquée par la chute d’un missile sur un immeuble à Tel Aviv, provoquant une panique généralisée parmi les colons. Les médias israéliens qualifient la situation dans le nord de « crise sécuritaire majeure ». L’intensification des attaques montre que la résistance libanaise maintient la pression sur Israël, élargissant la portée de ses opérations tout en infligeant des pertes significatives, malgré les vastes ressources militaires israéliennes mobilisées pour contrer ces offensives.
Le Liban dépose plainte à l’ONU pour agression sioniste
Le Liban a intensifié ses démarches diplomatiques et culturelles pour contrer les attaques sionistes répétées contre son territoire et préserver son patrimoine menacé. Le ministère libanais des Affaires étrangères a chargé la Mission permanente du Liban auprès des Nations unies de déposer une plainte officielle au Conseil de sécurité. Cette initiative fait suite à une attaque sioniste survenue le 17 novembre contre un poste militaire situé à Al-Mari, dans le sud du pays. Dans sa plainte, le Liban appelle les membres du Conseil à condamner ces agressions qu’il qualifie de « violations flagrantes du droit international et des résolutions de l’ONU, notamment la résolution 1701 ». Cette résolution, adoptée en 2006, avait pour objectif de mettre fin à l’agression sioniste et de garantir la stabilité au sud du Liban grâce à la coopération entre l’armée libanaise et la FINUL. Le ministère a souligné que « l’armée libanaise est un pilier essentiel pour la mise en œuvre de la résolution 1701 » et que la cibler menace gravement la sécurité et la stabilité régionales. Depuis le début des agressions sionistes le 8 octobre 2023, 36 soldats libanais sont tombés en martyrs, dont deux lors de l’attaque récente.En parallèle, l’Unesco a annoncé lundi avoir placé 34 sites culturels du Liban sous « protection renforcée provisoire », en réponse aux bombardements sionistes qui menacent ces joyaux historiques. Ces sites, parmi lesquels figurent les sites archéologiques de Baalbek et Tyr, inscrits au patrimoine mondial, ainsi que des monuments emblématiques comme le palais de Beiteddine et le musée national de Beyrouth, bénéficient désormais du plus haut niveau d’immunité contre les attaques et les utilisations militaires. « Le non-respect de cette protection serait une violation grave de la Convention de La Haye de 1954 et ouvrirait la voie à des poursuites pour crimes de guerre », a précisé l’Unesco dans un communiqué. Cette décision a été prise lors d’une session extraordinaire tenue à Paris à la demande du Liban, renforcée par une pétition de 300 figures du monde culturel. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a salué cette décision comme « une victoire pour le droit et un revers cuisant pour l’ennemi sioniste », affirmant qu’elle permettra de « qualifier toute attaque contre ces sites de crime de guerre ». Ces actions conjointes, diplomatiques et culturelles, témoignent de la détermination du Liban à défendre son territoire, ses forces armées et son patrimoine contre les agressions répétées.
Un missile de la Résistance sème la panique à Tel-Aviv
Une vague de panique et de peur a défiguré les habitants israéliens après qu’un missile tiré depuis le Liban a frappé directement un bâtiment à Tel Aviv. Les témoins ont décrit les dégâts causés par l’explosion, ainsi que le choc immédiat de l’impact. Selon des médias israéliens, l’attaque a provoqué « des destructions massives » dans un bâtiment situé à Ramat Gan, avec des interrogations sur la façon dont la vie peut reprendre son cours après un tel événement. La radio israélienne « Kol Chai » a confirmé que ses studios, situés près de l’impact, ont été endommagés. Les équipements techniques de la station ont subi de graves destructions alors que les employés se trouvaient dans une salle protégée, utilisée à la fois comme bureau et comme synagogue au moment de l’explosion. Un témoin a rapporté avoir été terrifié lorsque les sirènes d’alarme se sont déclenchées. « Je n’ai pas eu une seconde pour penser à prendre des photos, j’ai couru me mettre à l’abri », a-t-elle raconté. La victime a ajouté qu’une roquette est tombée à seulement 10 mètres de chez elle, brisant les fenêtres, et qu’elle a ressenti une douleur intense à la suite du choc.
Les colons autour des débris du missile
Dans un autre développement, des colons israéliens ont commencé à ramasser les morceaux du missile tombé dans la région de Ramat Gan. Des dizaines de jeunes se sont rassemblés après l’impact, échangeant des fragments du missile entre eux. « Je t’offre un gros morceau, tu me donnes deux petits morceaux », ont raconté certains témoins. Les médias israéliens ont observé que ces échanges rappelaient un comportement irréfléchi. « Les gens semblent prendre ces missiles à la légère, ne réalisant pas le danger réel jusqu’à ce qu’il leur tombe dessus. » L’attaque fait suite à un autre incident, lundi, où la résistance libanaise a bombardé la base « Tel Hayim », liée aux services de renseignement militaire israéliens, située à 120 kilomètres de la frontière libano-palestinienne. Ce bombardement a été effectué avec des roquettes de haute précision et des drones suicides qui ont atteint leurs cibles avec une grande précision. Le missile qui a frappé Tel Aviv a échappé aux systèmes de défense aérienne israéliens, et les médias israéliens ont émis l’hypothèse qu’il s’agissait d’un missile de type « Fateh 110 » d’une portée de 300 kilomètres. Le chef de la police de la région de Ramat Gan a confirmé que les dommages étaient dus à une « frappe directe », et non à des fragments d’une tentative d’interception, exprimant sa crainte d’un effondrement des bâtiments. Il a également indiqué que le missile utilisé par la résistance libanaise portait une ogive extrêmement lourde, provoquant une grande destruction à Ramat Gan.
M.Seghilani