Le Premier ministre, M. Aïmène Benabderrahmane, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du Sommet Russie-Afrique et de son Forum économique et humanitaire à Saint-Pétersbourg en Russie, s’est entretenu, vendredi soir, avec le chef de l’État malien et président de la transition, Assimi Goïta, sur les relations bilatérales et les questions régionales.
Au cours de cette rencontre, qui a eu lieu en marge de ces travaux, le Premier ministre a transmis au chef de l’État malien les salutations fraternelles du Président Tebboune, ainsi que sa détermination à poursuivre les efforts en vue de renforcer les relations bilatérales, de maintenir la paix, la sécurité et la stabilité, en plus d’appuyer le développement dans la région.
Les discussions entre les deux responsables ont porté sur l’état et les perspectives des relations bilatérales dans différents domaines, et l’échange des vues sur la situation régionale et les voies de l’action commune entre les deux pays afin de faire face aux multiples défis dans la région. Le Président malien a, de son côté, chargé le Premier ministre de transmettre ses salutations fraternelles au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Le chef de l’État algérien ne rate aucune occasion pour réitérer l’engagement de l’Algérie à contribuer aux efforts de paix pour aider les Maliens à retrouver la paix et la stabilité. « Personne ne nous empêchera d’aider nos frères maliens et nous n’accepterons aucune scission entre le nord et le sud du Mali », a souligné le président Tebboune dans le podcast diffusé par Al-Jazeera en avril dernier. Un accord pour la paix et la réconciliation au Mali, est signé le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako — après des négociations menées à Alger— entre la République du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). L’accord prévoit notamment de rétablir la paix au Mali par une décentralisation soutenue (dite « régionalisation »), la création d’une armée reconstituée intégrant les anciens groupes armés signataires, et des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays, le tout appuyé par un effort de dialogue, de justice et de réconciliation nationale.
L’Algérie est le chef de file de la médiation internationale au Mali. Un rôle qui lui est dévolu au titre des dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger.
Ses efforts pour la paix dans ce pays voisin ont été maintes fois salués par les organisations internationales et de hauts dirigeants.
Au cours de sa réunion, en avril dernier, sur le Mali à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a rendu hommage, à l’unanimité de ses membres, au rôle et leadership de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale. Les membres du Conseil ont réaffirmé, à l’occasion, « la centralité de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (2015), dans le rétablissement d’une paix durable dans ce pays, notamment dans cette phase transitoire de l’histoire du Mali marquée par des échéances électorales importantes devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays, prévu au premier trimestre de l’année 2024 ».
Il convient aussi de souligner que la médiation internationale est composée des représentants des pays du voisinage à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, et de ceux des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis).
La médiation comprend aussi les pays représentant les partenaires techniques et financiers du Mali (PTF) à savoir l’Allemagne et le Canada et les représentants des organisations internationales, continentales et régionales : les Nations unies (à travers la MINUSMA), l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’Union africaine (à travers la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel +MISAHEL+), et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
B.O.