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ENTRE L’HYPOCRISIE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ET LE DÉFAUT D’ACTION AGISSANTE DES PAYS ARABES : Ghaza, au cœur d’un conflit mondial

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Les États arabes disposent de divers leviers diplomatiques et économiques pour exercer une pression sur les États-Unis et Israël, comme la rupture des relations diplomatiques ou l’utilisation de leurs ressources énergétiques et militaires.
Toutefois, la faiblesse de la volonté politique et l’écart croissant entre les gouvernements et leurs peuples entravent la mise en œuvre de ces mesures. En conséquence, malgré les souffrances continues et l’agression israélienne en cours, les actions concrètes des pays arabes restent limitées. Le 402e jour de l’agression israélienne contre Ghaza a été marqué par de nouvelles frappes meurtrières. Le camp de réfugiés de Nussayrat, situé dans le centre de la bande de Ghaza, a été frappé par des bombardements israéliens qui ont coûté la vie à plusieurs martyrs, dont une femme âgée, et blessé de nombreux autres civils. Les attaques israéliennes, tant aériennes que terrestres, se sont intensifiées, piégeant des familles dans un camp déjà ravagé par des mois de violences. Selon des témoins et des informations confirmées par notre correspondant à Ghaza, au moins trois Palestiniens ont été tués dans l’attaque d’une tente pour déplacés dans la zone de Sawarha, à l’ouest du camp. Une autre victime, une femme âgée, a été tuée par un tir d’artillerie israélienne. Les frappes israéliennes se sont intensifiées avec cinq raids aériens en moins de dix minutes sur des zones résidentielles proches de la tour Turkmane, causant plus de 20 blessés. Parallèlement, des drones israéliens ont intensifié leurs tirs sur les habitations civiles au nord du camp. Les forces israéliennes ont également intensifié leurs incursions terrestres dans des zones telles que les environs d’Al-Lawh et de la mosquée Mouadh Ibn Djabal au nord de Nussayrat, ainsi que dans la vallée d’Abu Jabr et la région d’Abu Malla à l’ouest du camp. Mohammed Hosni Mahareb, responsable des urgences à l’hôpital Al-Awda de Nussayrat, a précisé que les équipes de secours avaient pu évacuer 24 blessés, bien que plusieurs autres victimes restent sous les décombres. En raison des frappes israéliennes continues et des dangers permanents liés aux aéronefs israéliens, les équipes de secours n’ont pas pu accéder à toutes les zones affectées, bien que leurs efforts se poursuivent dans des conditions extrêmement dangereuses. Les frappes israéliennes à Ghaza s’inscrivent dans une escalade générale de la violence dans le nord de la bande de Ghaza. Le nombre total de martyrs palestiniens a désormais dépassé les 43 500, et près de 103 000 autres ont été blessés depuis le début de l’agression israélienne. Des milliers de corps restent encore sous les décombres, et les équipes de secours peinent à les retrouver, en raison des bombardements incessants et du blocus israélien. D’autres camps de réfugiés ont également été ciblés, notamment celui de Jabalia, dans le nord de Ghaza, où des bâtiments résidentiels ont été détruits, augmentant le nombre de déplacés et de victimes. Bien que les pays arabes disposent de leviers importants pour exercer une pression sur Israël et les États-Unis, tels que la rupture des relations diplomatiques ou l’utilisation de leurs ressources énergétiques et militaires, la mise en œuvre de ces leviers reste entravée par un manque de volonté politique et l’écart grandissant entre les gouvernements et leurs peuples. Toutefois, malgré la répression et les restrictions sévères sur la liberté d’expression, les populations arabes continuent de soutenir activement la cause palestinienne, bien que les mouvements populaires soient limités par les arrestations massives des leaders politiques et de la société civile. En dépit de la violence de l’occupation israélienne, cette dernière semble renforcer la solidarité internationale en faveur des peuples palestinien et libanais. Ce soutien croissant nourrit une résistance continue face à l’agression israélienne. Par ailleurs, alors qu’un sommet arabo-islamique se déroulait à Riyad, l’agression israélienne continue de capter l’attention internationale. Le soutien inébranlable des puissances occidentales à Israël, malgré les violations des droits humains évidentes, soulève des interrogations sur les priorités géopolitiques. Ce soutien s’inscrit dans une stratégie de domination régionale, où Israël est perçu comme une base avancée pour contrôler le Moyen-Orient. Ce contraste devient particulièrement frappant lorsqu’on compare la rapidité des sanctions imposées à la Russie dans le cadre du conflit ukrainien, mettant en lumière l’hypocrisie flagrante de la communauté internationale.

Répression à Ramallah et incursion à Al-Aqsa
L’occupation israélienne a continué de semer la terreur dans les territoires palestiniens occupés, en particulier au nord de Ramallah, dans le camp de réfugiés de Jalqoun, où cinq Palestiniens ont été blessés lors d’une violente incursion de l’armée israélienne ce lundi. Par ailleurs, deux jeunes hommes ont été arrêtés après que les forces israéliennes ont envahi leurs domiciles. Hier matin, l’armée israélienne est intervenue à deux reprises dans le camp de Jalqoun, après avoir tiré sur quatre jeunes hommes et un enfant. L’une des blessures est particulièrement grave, touchant l’œil de l’une des victimes. Peu après, les forces d’occupation ont arrêté deux jeunes, Malik Hattab (18 ans) et Moataz al-Ramahi (29 ans), après avoir perquisitionné leurs maisons. Ces arrestations viennent s’ajouter aux nombreuses répressions qui affectent la population de Cisjordanie occupée, où les incursions israéliennes se multiplient. Dans le même temps, plus de 350 colons israéliens ont pénétré, sous la protection de la police israélienne, dans les cours de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem occupée. Selon des sources locales, les autorités israéliennes ont fermé l’accès à la mosquée par la porte des Maghrébins, empêchant les fidèles palestiniens d’y entrer, tandis que des colons profitaient de la situation pour profaner les lieux saints et effectuer des rituels talmudiques provocateurs. Cette escalade des attaques contre les lieux sacrés musulmans fait partie d’une série de mesures visant à renforcer l’emprise de l’occupation sur Al-Qods occupée. Depuis le déclenchement de l’agression israélienne à grande échelle contre le peuple palestinien en octobre 2023, les forces d’occupation ont durci leurs mesures de sécurité autour des entrées de la mosquée Al-Aqsa et des accès à la vieille ville de Jérusalem, créant ainsi des conditions de vie de plus en plus insupportables pour les Palestiniens.

Les appels internationaux à l’aide humanitaire ignorés
Cela fait maintenant plus de 402 jours que le peuple palestinien subit un génocide de grande ampleur, soutenu par des armes de guerre, selon les rapports des Nations unies. Malgré cette situation tragique, les responsables occidentaux se contentent de pressions légères, se contentant d’appeler l’occupant à « permettre » l’entrée d’une aide humanitaire qui peine à arriver. Dans ce contexte, l’Allemagne a réitéré son appel à l’entité sioniste pour qu’elle ouvre tous les postes frontaliers avec la bande de Ghaza afin de faciliter l’acheminement de l’aide. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a exprimé, ce lundi 11 novembre 2024, sa profonde inquiétude face à la grave détérioration de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne, soulignant la baisse dramatique de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Ghaza au cours des 12 derniers mois. Elle a qualifié la situation de « tragique », en rappelant que malgré les promesses répétées de l’occupant, aucune avancée n’a été constatée. Baerbock a insisté sur le fait qu’un pourcentage élevé des plus de deux millions de Ghazaouis souffraient actuellement de malnutrition sévère, vivant dans des conditions inimaginables. Elle a également souligné l’ampleur de la souffrance des enfants, faisant état du fait qu’aucun autre endroit au monde ne connaît un tel taux d’amputations dans une zone aussi restreinte. La ministre allemande a, enfin, renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat, affirmant que sans une telle mesure, la violence et la mort continueront de détruire des vies palestiniennes.

Ils avouent avoir pillé des aides humanitaires pour Ghaza
Le quotidien israélien Haaretz a révélé, hier, que l’armée israélienne permet à des groupes armés de piller les camions d’aide humanitaire entrant dans la bande de Ghaza, en imposant des « frais de protection » (ou « khawa ») aux Palestiniens. Selon le journal, ces milices interceptent une grande partie des camions qui passent par le point de passage de Kerem Shalom (ou Karm Abu Salem), une zone totalement contrôlée par les forces israéliennes, qui restent indifférentes et refusent d’intervenir. Haaretz précise que certaines organisations humanitaires refusent de payer ces « taxes de protection » et que, dans de nombreux cas, les aides restent bloquées dans des entrepôts sous contrôle militaire israélien. Des sources à Ghaza ont rapporté que les attaques contre les camions se déroulent sous les yeux des soldats israéliens, à quelques centaines de mètres de leur position. Lorsqu’une organisation a contacté l’armée israélienne pour signaler l’attaque de son convoi, la réponse a été un refus d’intervention. De plus, l’armée empêche également ces organisations de prendre des routes alternatives plus sécurisées. Les sources ajoutent que le pillage des camions d’aide reflète la situation chaotique qui prévaut à Ghaza, en raison de l’absence d’autorité civile effective. Bien que les restes de la police locale aient tenté à plusieurs reprises de lutter contre les voleurs, elles ont été attaquées par les forces israéliennes. Face à cette situation, les organisations humanitaires internationales estiment qu’une solution à ce problème passerait par le déploiement d’une force de police à Ghaza, qu’elle soit palestinienne ou internationale. Cependant, cette proposition est rejetée tant par le gouvernement israélien que par son armée, qui préfèrent continuer à contrôler la distribution des aides.

Des habitants en soif
Le porte-parole de la municipalité de Ghaza, Asim Al-Nabih, a confirmé que l’eau ne parvient qu’à 40 % de la superficie totale de la ville, soulignant que les déplacés souffrent énormément pour accéder à l’eau potable. Lors de ses déclarations à la presse, Al-Nabih a précisé que les quantités d’eau disponibles pour les habitants étaient extrêmement limitées, ne satisfaisant pas leurs besoins quotidiens. Il a également révélé que plus de 75 % des puits d’eau de la ville ont été endommagés, certains gravement, ce qui aggrave encore la crise de l’eau. Les infrastructures d’approvisionnement en eau ont également subi des dommages importants, avec plus de 100 mètres de réseaux d’eau détruits, rendant l’accès à l’eau dans certaines zones totalement impossible. Selon Al-Nabih, l’absence d’approvisionnement en eau en quantité suffisante favorise la propagation d’épidémies et de maladies, notamment des infections cutanées. Dans un rapport précédent, la municipalité de Ghaza a annoncé que l’occupation israélienne avait détruit environ 126 véhicules et équipements nécessaires à la gestion de l’eau et des déchets, soit près de 80 % des équipements de la ville liés à la collecte des ordures, au traitement des eaux usées et aux services d’approvisionnement en eau. Face à cette situation critique, la municipalité de Ghaza a lancé un appel urgent aux organisations internationales et aux institutions des Nations unies pour qu’elles interviennent rapidement afin de résoudre la crise de l’eau. Elle demande notamment une augmentation des quantités de carburant pour permettre de prolonger les heures de fonctionnement des puits, ainsi que l’acheminement d’équipements et de machines nécessaires pour réparer et entretenir les réseaux et lignes d’eau endommagés.
M. Seghilani

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