Une série d’enquêtes internes menées par l’armée d’occupation sioniste révèle une tendance alarmante : la majorité des suicides récents parmi les soldats sont directement liés aux conditions de guerre. L’exposition à des scènes de violence extrême, la perte de camarades et l’incapacité psychologique à supporter les événements sont invoquées comme principales causes de ces actes désespérés. Selon les résultats publiés ce dimanche par la radio officielle Reshet Bet, ces suicides sont majoritairement dus à « des situations traumatiques vécues par les soldats, à la perte d’amis proches et à une surcharge émotionnelle ingérable », particulièrement dans le contexte d’un engagement prolongé dans des zones de combat. Un haut responsable militaire a confirmé à la radio que « la plupart des suicides sont le fruit d’une réalité complexe et pesante, née de la guerre en cours. Les défis sont énormes, et nous faisons face à un nombre croissant de cas préoccupants ». D’après les informations de la chaîne Kan, chaque cas de suicide a fait l’objet d’une enquête minutieuse. Les investigations ont inclus l’examen de lettres d’adieu laissées par les soldats, ainsi que des entretiens avec leurs proches et leurs compagnons d’armes. L’armée affirme vouloir comprendre les raisons exactes et anticiper d’autres drames similaires. Depuis le début de l’année, 16 soldats se sont donné la mort, dont 7 réservistes. Le mois dernier à lui seul, 4 suicides de réservistes ont été enregistrés. Parmi eux, deux se sont suicidés alors qu’ils participaient activement à l’offensive militaire contre la bande de Ghaza, qualifiée par de nombreuses ONG et institutions internationales de guerre de génocide. Les deux autres sont passés à l’acte peu de temps après la fin de leur mission. Les chiffres révèlent une tendance à la hausse. En 2024, 21 suicides ont été recensés dans les rangs de l’armée sioniste, dont 12 parmi les forces de réserve. En 2023, on en dénombrait 17, contre 14 en 2022. Ces statistiques, bien qu’incomplètes, traduisent un malaise croissant au sein des forces armées sionistes. Des sources militaires ont fait part de leur inquiétude face à cette hausse continue, déclarant : « Nous envisageons sérieusement l’éventualité d’une aggravation du phénomène, tant chez les soldats d’active que chez les réservistes ». Ces données interviennent dans un contexte particulièrement sombre pour l’armée sioniste, engagée depuis plus de neuf mois dans une guerre meurtrière à Ghaza, qui a provoqué d’innombrables pertes civiles palestiniennes, des destructions massives et un isolement diplomatique croissant pour l’entité sioniste.Alors que les autorités de l’occupation continuent de justifier leur intervention militaire, les conséquences psychologiques de cette guerre sur leurs propres troupes commencent à se faire cruellement sentir. Le traumatisme de la guerre, souvent occulté dans les discours officiels, devient désormais un sujet de préoccupation majeur pour l’état-major. Ces suicides posent également la question de la préparation psychologique des soldats, des soins apportés à leur santé mentale, mais aussi, plus largement, de l’éthique d’une guerre dont les objectifs sont de plus en plus contestés à l’échelle mondiale. Ce nouvel épisode met en lumière une réalité trop souvent éclipsée : la guerre ne se contente pas de tuer sur le champ de bataille, elle détruit aussi de l’intérieur ceux qui la mènent.
M. S.