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ENSEIGNANTS CANDIDATS AUX ÉLECTIONS LOCALES : Le MEN face à un autre casse-tête

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En plus de gérer le mouvement de grève du Cnapeste déclenché en ce début novembre auquel beaucoup d’enseignants ont adhéré, le ministère de l’Éducation nationale doit également se dépêcher de remplacer les enseignants sortis en congé en raison de leur participation aux prochaines élections locales.

Alors que le secteur connait un déficit important en matière d’encadrement ce qui a engendré des mouvements de contestations pour justement dénoncer la charge qui pèse sur les enseignants, l’organisation des prochaines élections locales complique davantage la situation puisque les enseignants sont nombreux à s’être présenter comme candidats ce qui les oblige à sortir en congé d’une durée de 21 jours afin de mener leur campagne électorale.
Au risque donc de se retrouver avec des classes sans enseignants à compter de ce dimanche, le MEN ayant pris la décision de ne pas organiser de concours externe de recrutement pour cette année, doit se dépêcher à travers ses directions de wilaya de palier à ce manque. À relever que le ministère avait instruit ses directions locales de ne pas recruter d’autres enseignants en raison des difficultés financières que traversent la majorité des établissements scolaires. Le Men explique qu’il faudra attendre les résultats de la campagne qui seront annoncés le 27 de ce mois en cours, sachant que les enseignants candidats bénéficient d’un congé payé et ce jusqu’à la fin de cette campagne.
Pour la tutelle, il est donc dans l’impossibilité de rémunérer les nouveaux enseignants remplaçants et ceux en campagne en même temps. Faut dire que ce problème épineux se pose à quelques jours seulement du début des devoirs et examens trimestriels. Les élèves qui sont déjà pénalisés par la grève initiée par le Cnapeste alors que d’autres syndicats menacent également de recourir à la contestation, se verront les victimes du manque d’anticipation du MEN et risquent de se retrouver sans enseignants des semaines durant. Ceci impliquera certainement un retard dans la réalisation des programmes et un déséquilibre entre les différentes classes des différents paliers. Il est important de souligner dans ce contexte que l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant qui dispense, au quotidien, un volume horaire important, figure parmi les revendication essentielles des syndicats. Une surcharge de travail imposée, faut-il le rappeler, par les plans exceptionnels de l’enseignement mis en place par le MEN dans le cadre de lutte contre le covid-19 dans le secteur.
Ania Nait Chalal

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