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ENJEU DU PROCHAIN SOMMET DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ (GECF) : Confirmer le leadership de l’Algérie

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Le 7e Sommet des chefs d’États et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) (connu au niveau international sous son nom anglais Gas Exporting Countries Forum (GECF), un forum intergouvernemental visant à défendre les intérêts nationaux des principaux pays exportateurs de gaz naturel, aura lieu à Alger du 29 février au 2 mars 2024. Le mois de février a une grande portée symbolique pour l’Algérie.

En effet, le ton de la nationalisation des hydrocarbures avait été donné par l’ancien président, le défunt Houari Boumediene, un certain 24 février 1971 historique. Pour assurer la réussite de l’évènement phare, les préparatifs se poursuivent et vont bon train. Mercredi dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a présidé une réunion préparatoire consacrée à ce sommet. L’Algérie occupe une place centrale parmi les membres de cette organisation multilatérale aux côtés d’autres pays exportateurs également influents sur la scène internationale à savoir la Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela. Les cinq pays contrôlent plus de 70% des réserves mondiales et 44% de la production commercialisée. Ce sommet réservé aux pays producteurs du liquide précieux intervient dans un contexte mondial marqué par la poursuite de la crise énergétique née du conflit russo-ukrainien et son impact sur le marché mondial outre la question du changement climatique.
À la Conférence arabe sur l’énergie tenue la semaine passée à Doha (Qatar), le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab s’est entretenu avec le Secrétaire général (SG) du GECF, Mohamed Hamel. Les discussions ont porté sur la situation du marché mondial du gaz, les perspectives de son développement sur les court, moyen et long terme et les préparatifs en prévision du 7e Sommet. Au début de l’année, Mohamed Hamel a assuré que l’Algérie est un «pilier» et continue à jouer un rôle important au sein de cette organisation intergouvernementale constituée de 19 pays membres. Le dernier sommet s’est tenu en février 2022 au Qatar. C’est durant le rendez-vous de Doha que l’Algérie a été choisie à l’unanimité pour accueillir le siège de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF (GRI). Cet institut fournira un cadre pour la coopération scientifique et technologique entre les pays membres et assure la coopération avec d’autres instituts similaires dans le monde. Il s’agit également d’un outil de développement professionnel pour les experts des pays membres, grâce à l’organisation de formations, de séminaires et autres ateliers.
Au début de la crise entre la Russie et l’Ukraine, les pays européens décidaient alors en guise de sanction contre Moscou de bouder le gaz russe et sont alors partis à la recherche de d’autres fournisseurs. L’Algérie connue pour être un partenaire fiable a toujours honoré ses engagements envers ses clients même en temps de crise. Pour son potentiel et son sérieux, le pays était alors très convoité. Pour répondre aux besoins des pays occidentaux, l’Algérie s’est mise à augmenter son potentiel de production. Le pays s’est également distingué par son refus clairement exprimé par le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab de tout plafonnement des prix du gaz. Il y a quelques jours ce même ministre a annoncé l’entrée en production de plusieurs nouveaux champs gaziers en Algérie, en attendant l’entrée en production d’autres champs d’ici la fin de l’année. La production annuelle de gaz sera ainsi augmentée de 4 milliards M3 par rapport à l’année écoulée, et permettra d’accroître les capacités d’exportation du gaz algérien vers les marchés européens. L’Algérie a produit 102 milliards m3 de gaz en 2022, dont 50 milliards m3 destinés à l’exportation et le reste à la consommation locale. Ce Forum est ainsi une aubaine pour les pays membres pour aborder la question du marché mondial du gaz, les perspectives de son développement, l’amélioration des infrastructures de transport et d’exportation du gaz et le renforcement de la coopération commerciale entre les États membres outre les suggestions de planifications et de gestions de manière indépendante. La rencontre tend aussi à édifier un mécanisme de dialogue entre les producteurs de gaz et ses consommateurs, en vue d’assurer la sécurité et la stabilité de l’offre et de la demande sur les marchés mondiaux du gaz. S’agissant de l’avenir du gaz naturel dans le contexte de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique (80 pays réclament l’abandon de l’utilisation des combustibles fossiles), L’Algérie et les autres pays producteurs sont convaincus que le gaz continuera à jouer un rôle central en tant qu’énergie pour le développement durable, en raison notamment de l’augmentation de la population et de l’urbanisation, de la croissance de l’économie mondiale. La demande mondiale d’énergie devrait augmenter de 22% d’ici à 2050, dont 36% de hausse pour le gaz naturel, selon le SG du GECF.
B. O.

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