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Énergies renouvelables : les ménages bientôt équipés en kits solaires

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Noureddine Yassa, directeur général du Centre de recherche en énergies Renouvelables (CDER), a assuré que le pays possède un extraordinaire gisement solaire, tout comme il dispose des atouts techniques pour pouvoir l’exploiter à grande échelle. Il a souligné que l’énergie solaire est une source d’énergie renouvelable inépuisable.
Le développement des énergies renouvelables en Algérie est d’un intérêt particulier pour les pouvoirs publics, qui ont tendance à donner un nouvel élan à ce secteur pour remplacer l’énergie fossile dont les ressources sont de plus en plus rares. Pour la mise en œuvre et la réalisation des plans et des objectifs fixés, le gouvernement a mené à l’adoption d’un cadre juridique favorable, la création d’une multitude d’organisations qui travaillent dans ce secteur et le lancement de grands projets. L’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national constitue un défi majeur dans la préservation des ressources fossiles, la diversification des moyens de production d’électricité et la contribution au développement durable. Dans le programme pour le développement des énergies renouvelables 2011-2030 adopté par le gouvernement en février 2011, les énergies renouvelables sont placées au cœur des politiques de l’énergie et de l’économie en Algérie. Ce programme a vu une première phase consacrée à la réalisation de projets pilotes et de tests des différentes technologies disponibles, au cours de laquelle les éléments pertinents concernant les évolutions technologiques dans les secteurs concernés sont apparus, dans le domaine de l’énergie, et ont conduit à la révision de ce programme. Parmi ces nouveaux éléments, il y a lieu de citer une meilleure connaissance du potentiel national en matière d’énergies renouvelables, en particulier pour l’énergie solaire et l’énergie éolienne, à la suite des études effectuées ; la réduction des coûts des secteurs photovoltaïques et éoliens qui se revendiquent de plus en plus sur le marché pour établir les secteurs viables à prendre en considération. Les coûts du secteur de la CSP (de solaire thermique) restent élevés, ce qui a conduit à une croissance très lente du développement de ce marché dans le monde entier.

La perfection d’une réglementation nationale cohérente et attrayante pour les investisseurs
Pour réussir dans son programme des énergies renouvelables, l’Algérie cherche à accroître sa capacité de production à travers la mise en œuvre d’un réseau de sous-traitants dans la région. En outre, Yassa préconise le lancement d’un programme d’équipement des ménages en kits solaires. L’examen de ce programme est le développement à grande échelle des champs photovoltaïques et éoliens, sur l’introduction de champ de la biomasse (valorisation des déchets), de la cogénération et l’énergie géothermique, et aussi le report, à 2021, le développement de l’énergie solaire thermique (CSP).
La cohérence renouvelable du programme à réaliser pour le marché national qui doit établir sur la période 2015-2030 est de 22 000 MW, dont plus de 4500 MW seront réalisés avant 2020. De plus, Il a affirmé que la société civile s’intéresse de plus en plus au développement des énergies renouvelables et s’implique davantage dans la réalisation des projets y afférents. D’autre part, le DG a souligné qu’un forage important a été réalisé dans la commune de Reggan (wilaya d’Adrar) pour exploiter justement ce puits avec un champ photovoltaïque de 13 KW. Ce champ sert à développer les activités agricoles qui représentent un débit de 200 m3/ jour avec une profondeur de 70 mètres. Il est à noter que la réalisation du programme de développement des énergies renouvelables se fera à travers l’octroi de subventions pour couvrir les coûts supplémentaires que cela induit sur le réseau national d’électricité. Yassa a évoqué le décret exécutif qui a été promulgué en 2015, permettant aux investisseurs publics et privés d’investir dans le domaine des énergies renouvelables mais les centrales doivent dépasser 1MW pour réaliser à petite échelle les programmes ayant trait à ces énergies. Un programme de 100 000 toits solaires a été prévu, comme c’est le cas dans le pays développés. Yassa a cité comme exemple l’Allemagne qui est le pionnier dans les énergies renouvelables. Par ailleurs, il a affirmé qu’un grand programme dans ce sens a été lancé au Sud avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Il a ajouté que l’année 2015 a également été marquée par la mise en service de l’usine de fabrication des panneaux photovoltaïques par la Société nationale de l’industrie électronique (Enie) de Sidi Bel-Abbès, avec une capacité annuelle de 25 mégawatts, outre les travaux de l’installation de kits solaires pour l’électrification et le pompage de l’eau dans les Hauts-Plateaux et dans les sites isolés. Ces capacités font partie d’un programme global destiné à produire en 2016, 400 MW de puissance à partir de la lumière du soleil provenant de 20 usines, dont 13 dans les Hauts-Plateaux et 7 dans le Sud.
Lazreg Aounallah

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