Depuis dimanche, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, est à Turin (nord de l’Italie), sur invitation du ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, pour prendre part à la Conférence ministérielle du Groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) sur le climat, l’énergie et l’environnement, organisée du 28 au 30 avril.
Un communiqué du ministère fait savoir que les ministres de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement du groupe, notamment ceux du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi qu’un représentant de l’Union européenne (UE), d’autres pays invités, de nombreux responsables, experts et P-DG de différentes entreprises énergétiques mondiales, européennes en particulier, participent à cette conférence qui s’inscrit dans le cadre de la présidence italienne du G7. La même source indique que l’accent sera mis sur « le renforcement de l’interconnexion et la complémentarité des mesures prises collectivement face aux crises induites par les changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de la pollution, ainsi que pour définir un système énergétique sûr, durable et abordable pour réaliser la prospérité générale et pour tous ». Il sera, également, question de « discuter des nouvelles voies d’approvisionnement énergétique et de développement des énergies renouvelables à grande échelle, ainsi que du rôle que peuvent jouer les pays de la Méditerranée en général et l’Italie en particulier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la décarbonation et la croissance dans le Sud « , ajoute le communiqué. Aucun des pays membres du G7 n’est en voie de respecter les objectifs de réduction d’émissions pour 2030, qui ne seront réduites « au mieux que de la moitié de ce qui est nécessaire », selon un rapport de l’Institut d’analyse du climat, publié la semaine dernière. Pour rappel, le 7e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF, Alger, 29 février-2 mars 2024) a adopté la Déclaration d’Alger qui a exprimé le « rejet de toute utilisation du changement climatique comme justification pour mettre en œuvre des mesures qui entravent les investissements dans les projets de gaz naturel et créer tout moyen de discrimination arbitraire ou toute restriction déguisée en violation directe des règles commerciales ». La Déclaration d’Alger a réaffirmé « les droits souverains absolus et permanents des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel » et reconnu « les contributions du gaz naturel, ami de l’environnement, à la lutte contre les changements climatiques et son importance pour consacrer des transitions énergétiques justes, équitables, ordonnées, inclusives et durables, tout en tenant compte des circonstances, capacités et priorités nationales et que la croissance économique, le progrès social et la protection de l’environnement sont trois piliers étroitement liés et complémentaires du développement durable». Les pays du GECF ont exprimé leur détermination « d’étendre l’utilisation du gaz naturel pour un développement durable et l’atténuation et l’adaptation au changement climatique».
Arkab s’est entretenu avec le P-DG de Baker Hughes
Dimanche, en marge de la Conférence, Mohamed Arkab s’est entretenu avec le P-DG de Baker Hughes, Lorenzo Simmonelli, sur les opportunités d’investissement en Algérie, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Lors de la rencontre les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération et l’investissement dans le domaine des hydrocarbures en Algérie et les opportunités d’exploitation et de développement des gisements avec Sonatrach, à l’instar du projet de compression de gaz + Boosting+ à Hassi R’mel.
À cette occasion, le ministre a salué les efforts de Baker Hughes, qu’il a invitée à renforcer sa présence et ses activités en Algérie et à investir le marché africain avec Sonatrach, notamment dans les domaines de l’ingénierie, du captage du CO2 et du développement de l’hydrogène.
M’hamed Rebah