Depuis l’invasion militaire marocaine du Sahara occidental, en 1975, le réseau mondial de solidarité avec le peuple sahraoui et de soutien à son juste combat pour son indépendance, tient annuellement sa conférence internationale, (EUCOCO), dans une ville européenne.
C’est à Vilanova, à Barcelone en Espagne, que les travaux de la 41e édition de l’Eucoco se sont ouverts, hier après midi, avec un vibrant hommage à celui qui a consacré toute sa vie au combat de son peuple, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le martyr Mohamed Abdelaziz. Si les organisateurs de la conférence internationale de l’Eucoco ont souligné la veille du début de ces travaux, de deux jours, que le rendez-vous mondial, qu’abrite Vilanova, depuis hier, sur la justesse de la cause sahraouie et ses soutiens, marquera «une nouvelle étape» au regard des avancées enregistrées du combat, politico-juridique et diplomatique du peuple sahraoui, à travers son unique et légitime représentant, le Front Polisario. Les participants à cette conférence mondiale de solidarité avec le peuple sahraoui, représentant les réseaux de toutes les régions du Monde, de soutiens à la cause du peuple sahraoui comptent dans leurs travaux, en ateliers et groupes de travail, donner une nouvelle dynamique à leur solidarité avec le peuple du Sahara occidental, notamment par l’adoption d’un plan d’actions futures. Les intervenants, à la 41ème Conférence internationale de l’Eucoco, à Vilanova ont appelé, hier, les Nations unies (ONU), notamment son Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités par l’application «dans les plus brefs délais» de la Légalité internationale au Sahara occidental, à savoir l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Conscients que les manœuvres de l’occupant marocain et ses soutiens occidentaux, en premier lieu, Paris et Madrid, ne cesseront de s’accentuer, en réaction aux défaites politico-juridiques du système colonial marocain, pour ne citer que la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) considérant l’accord UE-Maroc sur les échanges des produits agricoles et de la pêche illégal, car le document n’exclut pas le Sahara occidental, qui « ne fait pas partie du territoire du Maroc» selon le droit international. Une décision de la justice européenne qui outre qu’elle a mis à nu l’illégalité de l’accord en question mais a également mis en échec la politique de pays membres de l’UE, principalement la France et l’Espagne qui ont peser pour que l’UE parvienne à parapher dans le sillage de sa coopération bilatérale avec Rabat, à parapher un document illégal et en violation de la législation européenne et du Droit international.
Cette bataille gagnée par le Front Polisario est aussi une victoire pour les associations et d’Ongs , de soutiens à la décolonisation du Sahara occidental, activant dans l’espace de l’UE a mis aussi à travers le monde, une victoire pour la cause sahraouie et ses soutiens qui n’ a pas manqué d’avoir des retombées éminemment politiques.
Il s’agit, en effet, de la reconnaissance formelle par une institution européenne, du Front Polisario en tant qu’unique et légitime représentant du peuple du Sahara occidental. Et c’est dans ce contexte marqué par ce qui vient d’être rappeler et d’autres donnes aussi importantes, dont le rappel à l’ordre de l’ONU lancé à l’adresse de Rabat, le sommant de permettre le retour du personnel de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), que la rencontre de Vilanova intervient.
A cela s’joute, faut-il le noter, la montée en créneaux des associations, d’intellectuels, de personnalités politiques et de syndicalistes en Espagne, depuis ces dernières semaines, exigeant de leur gouvernement « d’assumer ses responsabilités historiques et politiques en parachevant le processus de décolonisation, par la tenue du référendum d’autodétermination».
Karima Bennour