La JSK n’a pas préparé son rendez-vous africain de demain sous de bons auspices. Et pour cause, la montée au créneau des joueurs réclamant la régularisation de leur situation financière. Cette fois-ci, ils ont carrément opté pour la grève, avant que la direction du club ne parvienne à calmer leurs ardeurs.
Cela ne s’est pas fait sans que le président Cherif Mellal ne verse deux salaires à l’ensemble des joueurs et fonctionnaires du club.
En effet, le président du club Kabyle avait promis aux joueurs de leur verser leurs salaires dans des délais raisonnables. Toutefois, c’était sans compter sur le retard qu’allaient accuser les sponsors, la FAF et le ministère de la jeunesse et des sports algériens dans le versement de leurs subventions. Afin de dénouer la situation, il a donc décidé de sortir son chéquier en attendant des entrées d’argent prévues pour la semaine prochaine.
Les joueurs ont repris le chemin des entrainements jeudi, à 11h pour se préparer pour le match contre la RS Berkane qui aura lieu demain au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou.
Côté supporters, leurs réactions étaient mitigées quant à l’attitude des joueurs. Alors que certains fans estiment qu’il est du droit des coéquipiers de Hamroun de protester pour revendiquer leurs salaires, beaucoup sont loin de partager cet avis.
En effet, ces derniers estiment qu’il y a « des perturbateurs » manipulés par les détracteurs de la direction et qui font du chantage au président Mellal. Ils ne comprennent pas la raison qui pousse la bande à l’entraineur Lavagne à protester quelques jours seulement après avoir reçu une prime assez conséquente et à l’approche d’un match très important.
En fin mars, lors de la première protestation des joueurs, l’un des proches à Mellal a versé l’équivalent de 65 millions de centimes en primes pour chaque joueur. C’est selon lui, la raison pour laquelle des voyous s’en sont pris à lui et ses frères dans leur commerce à Tizi Ouzou. C’est du moins ce qu’a déclaré l’homme d’affaires lors d’un rassemblement de soutien à la JSK samedi dernier dans sa région d’origine, Makouda.
Reste à savoir si toutes ces turbulences n’ont pas des répercussions négatives sur l’équipe qui est pourtant bien partie pour se qualifier aux quarts de finale de la coupe de la Confédération, tout en gardant ses chances intactes dans la course au podium en championnat.
H. S.