Le président de la République tunisienne Kais Saied a nommé jeudi un conseiller de sécurité en charge du ministère de l’Intérieur, première nomination après quatre jours de l’annonce de ses décisions de geler l’Assemblée et de limoger le gouvernement et de nommer un nouveau responsable à la tête de l’exécutif. Le président tunisien a signé un décret présidentiel, chargeant Ridha Gharsallaoui de la gestion du ministère de l’Intérieur a indiqué la présidence dans un communiqué jeudi soir. Cette nomination s’inscrit dans le sillage des nouvelles nominations opérées ces derniers jours, après que le locataire de Carthage a décidé les mesures précitées, en application, de l’article 80 de la constitution et pour sauver le pays « de périls imminents » auxquels est confronté le pays et son peuple. Par ailleurs, la veille mercredi soir, le président avait annoncé la mise en place d’une cellule de crise pour la gestion de la pandémie, laquelle cellule est supervisée par un haut gradé militaire. Alors la situation dans le pays, politique, économique et sociale est critique, le pays qui souffre d’une crise sanitaire aigue Les autorités tunisiennes ont annoncé, jeudi, l’arrestation d’un groupe armé dans la capitale, Tunis, est confronté à la menace terroriste et ses services de sécurité, selon les médias locaux ont redoublé de vigilance. Dans un communiqué publié jeudi dernier, par Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, sur sa page Facebook officielle, il est précisé qu’ «une unité de la Garde nationale appuyée par une patrouille relevant du ministère de la Justice de la région de Mornaguia (dans la capitale Tunis), ont réussi mercredi dernier à arrêter un groupe de 11 personnes ». La même source a fait savoir que parmi les individus arrêtés, il est question d’« une personne recherchée pour adhésion à une organisation terroriste (sans mentionner le nom de l’organisation) » et qui avait « déjà écopé d’une condamnation à deux mois de prison » est-il précisé. Aussi parmi les personnes arrêtées, « un autre individu faisant l’objet de (4) quatre avis de recherche » pour des accusations de violence, citant, de vol et d’évasion à la suite d’un accident de la circulation. Lors de cette opération le communiqué indique qu’ « un pistolet calibre 09 mm avec 07 balles, un émetteur-récepteur radio mobile, une somme d’argent, une voiture avec une plaque d’immatriculation étrangère et une quantité de stupéfiants, ont été saisis ». Après consultation du ministère public, les services de sécurité ont décidé l’ouverture d’une instruction judiciaire, portant sur la «formation d’un groupe pour porter atteinte aux biens publics et privés », « port d’arme à feu sans permis », et enfin « possession de stupéfiants et pour trafic ». Par ailleurs, le leader du mouvement islamiste, Ennahda, président de l’Assemblée parlementaire gelée, Rached Ghannouchi a reconnu, dans ses déclarations jeudi, que son parti, qui tenait le gouvernail du pays, depuis la première assemblée, après l’adoption de la nouvelle Constitution dans le pays, dans le sillage de l’après Benali, « porte une part de responsabilité dans les erreurs commises ces dernières années », regrettant qu’ »il n’y ait pas eu de dialogue » avec le président Kais Saied après les récentes décisions. Déclarant que son « mouvement est prêt à toute concession » , le patron du parti islamiste Ennahda dira que « s’il y a un retour à la démocratie » et d’ajouter que «la constitution est plus importante que notre attachement au pouvoir » a-t-il lancé. Plus explicite, Rached Ghannouchi souligne que « dans le cas où aucun accord n’est trouvé sur le retour du Parlement et la formation d’un gouvernement et sa présentation au Parlement », il menace par la mobilisation des rues, avertissant que « la rue tunisienne agira » et qu’il appellera « à défendre la démocratie et imposer la levée du gel du Parlement ».
Karima B.