Les établissements du cycle éducatif primaire sont touchés depuis hier par une nouvelle vague de contestation à travers tout le pays. Initiée par la coordination nationale des enseignants de ce palier, cette action devra se poursuivre aujourd’hui et se renouveler chaque semaine et ce jusqu’à satisfaction totale des revendications soulevées. Alors qu’aucune réunion de négociation n’a été tenue avec le nouveau ministre du secteur, Mohamed Ouadjaout, qui recevait pourtant la semaine passée l’ensemble des partenaires sociaux, la coordination nationale des enseignants du primaire a donc décidé de durcir son mouvement de grève. Estimant avoir été marginalisé lors de la rencontre de mardi dernier, alors qu’elle attendait à être conviée parmi les premiers à ce rendez-vous compte tenue de l’importance du dossier, la dite coordination a donc annoncé une grève de trois jours ayant pris effet hier et qui devra se renouveler chaque semaine, menaçant d’aller vers un débrayage ouvert si « la situation ne vient pas à être prise en main sérieusement».
Dans un communiqué rendu public, la même source a appelé à une adhésion massive de l’ensemble des enseignants du cycle primaire pour réussir cette action rappelant que l’objectif est d’aller vers un changement à travers l’amélioration des conditions de travail, et l’amélioration des conditions de vie de l’enseignant. À rappeler que ces enseignants, qui sont en grève depuis le 7 octobre 2019, revendiquent la révision des salaires, la diminution du volume horaire et des charges extra-pédagogiques dont ils sont chargés, alors que cela fait partie des prérogatives des superviseurs. Ils réclament, également, la révision des programmes pédagogiques, l’application avec effet rétroactif du décret présidentiel 266/14 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires et l’unification des critères de classement afin de valoriser sur un pied d’égalité les détenteurs de diplômes. Ils appellent, en outre, à la récupération du droit à la retraite anticipée sans condition d’âge, le rattachement de l’école primaire au ministère de l’Éducation nationale et la création d’une formule de logement spécialement dédiée aux enseignants. À noter, par ailleurs, que depuis le début de ce mouvement de contestation, deux rencontres ont été tenues entre ses initiateurs et les responsables du ministère alors sous la responsabilité d’Abdelhakim Belabed, sans que cela ne mène à la fin du bras de fer. Toutefois, depuis l’installation du nouveau ministre, le dialogue semble être totalement rompu entre ces deux parties sachant que Mohamed Ouadjaout n’a fait aucune déclaration dans ce sens, ou du moins tenter de calmer la colère des grévistes, et de prendre des mesures permettant d’éviter de prendre des milliers d’élèves en otage.
Ania Nait Chalal
PROMOTION AUX GRADES DES ENSEIGNANTS
Les résultats des examens révélés
Les résultats des examens professionnels pour l’accès aux grades d’enseignant principal et enseignant formateur dans le secteur de l’Éducation nationale qui concernent les trois cycles (primaire, moyen et secondaire) ont été annoncés hier et affichés en même temps au niveau des directions de l’éducation à travers le territoire national.
Pour rappel, plus de 62 000 enseignants des trois cycles confondus (primaire, moyen, secondaire), avaient passé, le 31 décembre dernier, les examens professionnels de promotion aux grades d’enseignant principal et enseignant formateur, au titre de l’exercice 2019. Ces examens interviennent dans le cadre de la prise en charge de la promotion des enseignants des trois paliers de l’enseignement, 45 000 postes ayant été consacrés au titre de l’année 2019. À ce propos, le ministère avait indiqué que les examens professionnels de promotion aux grades d’enseignant formateur et enseignant principal (session 2019) concernent 42 677 enseignants qui seront promus, à la faveur d’un examen professionnel ou par voie d’inscription aux listes de qualification conformément au règlement en vigueur.
Ania N.ch.