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En dépit du frocing marocain et de ses alliés : l’UE renouvelle son soutien à la Minurso et à Ban Ki-moon

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Au moment où le Maroc continue dans la fuite en avant en s’en prenant au Département d’état sur de fallacieux prétextes, l’Union européenne (UE) a exprimé, , son soutien à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), soulignant l’importance de son mandat pour parvenir à une solution conforme à la légalité et au droit international.

«L’UE soutient la Minurso et son important mandat», a écrit la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans sa réponse, au nom de la Commission européenne, apportée à la question de l’eurodéputée espagnole, Paloma Lopez, qui l’interpellait sur l’expulsion de la composante civile de la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental, soulignant que l’Union «a abordé cette question dans le cadre de son dialogue politique avec le Maroc».La haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et la politique de sécurité a réitéré, à ce titre, le soutien de l’Union aux efforts déployés par le secrétaire général des Nations unies pour «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies».La chef de la diplomatie européenne a salué, en outre, les efforts fournis par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, relevant que «le Conseil de sécurité des Nations unies reste saisi de la question».L’Union européenne « salue les efforts fournis par Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies », a écrit Mogherini dans sa réponse à la question de l’eurodéputé Hugues Bayet.Le chef de la division Maghreb au service Action extérieure de la Commission européenne, Bernard Savage, a exprimé, il y a quelques semaines, à l’occasion d’une réunion de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (DMAG) à Bruxelles, le soutien de l’UE à la Minurso, plaidant pour son maintien après l’annonce de la réduction de son effectif par le Maroc. « (…) comme le Conseil de sécurité des Nations unies qui a la compétence, nous soutenons la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) qui doit être, à notre avis, préservée », a-t-il affirmé lors de cette réunion de la DMAG.
Le 20 mars dernier, plus de 80 membres du personnel civil de la Minurso ont quitté les territoires occupés du Sahara occidental sur injonction du Maroc qui entendait protester contre des propos du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors de sa visite dans la région.Deux jours plus tard, le Maroc fait monter la tension d’un cran en fermant le bureau de liaison situé à la ville de Dakhla occupée, et en annonçant sa décision de cesser, avec effet immédiat, sa contribution financière à cette mission. En visite dans les camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires sahraouis libérés à Bir Lahlou, Ban Ki-moon s’est dit attristé par une tragédie humanitaire au Sahara occidental occupé qui dure depuis quatre décennies, promettant de relancer la médiation de l’ONU en vue d’engager des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc.En insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, le secrétaire général de l’ONU a indiqué qu’il allait œuvrer à faire avancer ce processus, qualifiant la présence marocaine au Sahara occidental d’occupation.Dans sa question écrite adressée à la Commission européenne, Paloma Lopez a interpellé les responsables européens sur l’avenir des relations UE-Maroc, s’interrogeant sur le maintien des relations européennes avec le Maroc, notamment son statut de « partenaire stratégique » après l’expulsion d’une mission des Nations unies. Considérant que ce précédent marocain « viole le droit international », l’eurodéputée espagnole a demandé à la Commission européenne des explications sur le dialogue entre l’UE et le Maroc au sujet de l’expulsion des membres de la Minurso, regrettant le refus opposé par les autorités marocaines à la visite de Ban Ki-moon dans les territoires du Sahara occidental occupé.
M. B.

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