Il faut reconnaître que les ministères du Commerce et de l’Agriculture ont échoué dans la régularisation des prix des différents produits de large consommation dont les fruits et légumes. La mercuriale maintient la hausse, comme c’est le cas de la pomme de terre dont le prix a atteint les 150 Da et ce malgré les opérations de déstockage.
Alors que les autorités multiplient les assurances et les promesses de résoudre rapidement le problème de la hausse anarchique des prix, la situation ne cesse cependant de se compliquer au niveau des marchés, ce qui continue de mettre à rude épreuve le pouvoir d’achat des Algériens. En effet, les prix des différents produits de large consommation ont atteint des niveaux vertigineux, sachant que la filière avicole ainsi que celle des fruits et légumes sont les plus touchées. En l’espace d’un mois; c’est à dire entre août et septembre, le kilogramme du poulet a augmenté de 30%, atteignant de ce fait le prix de 500 dinars, contre 350 DA quelques jours avant la flambée. Le cas notamment de la pomme de terre qui suscite l’incompréhension générale. Malgré les opérations de déstockage, la hausse des prix se poursuit quand-même. Alors que le gouvernement a annoncé un prix réglementé de 50 DA le kilo de pomme de terre saisie, sur les marchés, la réalité est tout autre. Le kilo de ce produit que l’on sait fortement prisé par les ménages, est cédé à 120 DA, voire plus. Face à cette épreuve, les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer et encore moins à quelle autorité et ou représentation se plaindre. Même son de cloche chez les associations consuméristes d’ailleurs pour ne prendre que le cas de l’Association nationale de protection et d’orientation des consommateurs. « On ne comprend plus ce qui se passe. Il n’y a aucun état des lieux précis sur la situation. Ou bien les informations qui sont fournies sont fausses ou il y a d’autres paramètres imperceptibles pour nous et contribuant à l’instabilité du marché », s’est étonné à ce propos le Président de l’APOCE, Mustapha Zebdi.
À rappeler que durant tout le mois d’octobre, les marchés ont été approvisionnés de quantités importantes de pomme de terre. Le ministère de l’Agriculture supervise en effet, depuis le début du mois passé, le déstockage de 10 000 tonnes de pomme de terre tous les 10 jours. Toutefois cette opération qui devra se poursuivre jusqu’à la fin du mois de novembre semble ne pas avoir eu l’effet escompté sur les prix. Bien qu’ils eussent été instruits par le Président Tebboune à l’effet de coordonner le travail pour stabiliser les prix sur les marchés et résoudre le problème de la spéculation, le ministre de l’Agriculture, Hamid Hamdani, et son collègue du Commerce, Kamel Rezig, semblent échouer dans leur mission.
Ania Nait Chalal