Le ministre conseiller à la Présidence de la République arabe sahraouie démocratique chargé des affaires politiques, Bachir Mustapha Sayed a déclaré que la partie sahraouie était « satisfaite » de la position et du rôle de la Mauritanie sur la question du Sahara occidental et ses derniers développements. Dans un entretien accordé à l’Agence mauritanienne (Alakhbar), le ministre sahraoui, en visite en Mauritanie à la tête d’une importante délégation, a souligné que les relations établies entre la République sahraouie et la Mauritanie se renforçaient davantage. « La densité, la spécificité et la qualité des relations qui lient les peuples sahraoui et mauritanien ainsi que les deux pays font de la coordination et de l’échange d’instructions et d’évaluations des impératifs permanents qui reflètent la confiance totale qui marque ces relations », a-t-il dit. S’agissant de la situation sur le terrain et de la reprise de la guerre le long du mur de la honte, M. Mustapha Sayed a souligné qu' »après 30 ans d’attente, la situation devenait insupportable et ne pouvait perdurer ». Il a ajouté qu’une reprise de la lutte armée était devenue impérative au vu de la véritable menace qui pesait sur le projet national » sahraoui. Au plan diplomatique, le ministre sahraoui a évoqué la position de l’Union africaine à travers la décision du Conseil de paix et de sécurité lors de son dernier sommet, qualifiant cela de « grand progrès dans la position de l’UA ». Le responsable sahraoui estime également que le dernier sommet africain extraordinaire était d’une importance capitale, » non seulement en raison de la franchise et de la force des positions qui y ont été prises, mais aussi en raison de l’échec et de la mise en échec des tentatives de l’autre partie membre de l’UA, le Maroc qui voulait que ce sommet ne puisse se réunir et ne fasse pas de la cause sahraouie un point central de l’ordre du jour de ses travaux ». Après avoir échoué, poursuit Mustapha Sayed, le Royaume du Maroc a eu recours à » la fuite en avant et à cette prise de position qui ne sied pas à un Etat membre qui a retrouvé son statut de membre au forceps et après moult supplications et se dit aujourd’hui non concerné par les décisions de l’UA. » Pour ce qui est des illusions auxquelles l’occupation marocaine a recours, en vue de tromper son opinion publique concernant la situation sur le terrain, Mustapha Sayed indique que » le Maroc avec son accaparement des territoires sahraouis et sa main basse sur El-Guerguerat, a vraisemblablement parachevé la stratégie de l’occupation du Sahara occidental et de ce fait, il lui importe à présent, de préserver cet acquis, ce qui le pousse à dissimuler la réalité de la situation en prétendant qu’elle est calme ». Pour le responsable sahraoui, » le régime et les gouvernants du Maroc ne pensaient aucunement que nous allions reprendre la guerre donc il n’est pas dans leur intérêt de reconnaître la réalité car ceci nuit au tourisme et aux investissements étrangers ». Ajouté à cela, » une crise économique sans précédent, accentuée par le Coronavirus et dont pâtissent le peuple du Maroc et l’État marocain », a relevé le responsable sahraoui qui a fait également savoir que la partie sahraouie mène, tous les jours, tout au long de la ceinture de défense marocaine , une moyenne de quatre à cinq attaques contre les forces marocaines, causant des morts et des blessés.
M. B.
SG DU MINISTÈRE SAHRAOUI DE LA SÉCURITÉ ET DE LA DOCUMENTATION
Sidi Ougal promet un coup fatal à l’armée marocaine
L e secrétaire général du ministère sahraoui de la sécurité et de la documentation, Sidi Ougal, a affirmé que la guerre au Sahara occidental s’intensifie et que les pertes de l’armée marocaine sont « grandes et lourdes » après 137 jours d’opérations militaires continues. « Les prochaines étapes auront plus d’ampleur et seront périlleuses pour les forces marocaines », a-t-il dit. Le responsable sahraoui a expliqué, dans une déclaration à l’APS, que l’armée sahraouie continue de bombarder quotidiennement les emplacements de l’armée d’occupation marocaine depuis le retour à la lutte armée le 13 novembre, soulignant que le stade actuel des opérations de combat est un processus de réchauffement en prévision d’autres opérations d’envergure de plus en plus risquées pour les forces marocaines. Il a indiqué que le moral de l’armée sahraouie est « très élevé », avec pour « avantage de frapper là où elle veut ». Il a ajouté que « les forces marocaines sont dans une position de défense passive face aux bombes et missiles qui les visent quotidiennement ». Selon le haut responsable sahraoui, les FAR marocaines ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles « . Il a ajouté: «Chaque jour, nous voyons à l’œil nu des hélicoptères et des ambulances secourir les blessés et les habitants des villes occupées observent le transfert des blessés vers les centres de santé, malgré les tentatives des autorités marocaines de tromper l’opinion publique marocaine et la communauté internationale, affirmant que ces cas sont liée au coronavirus « . Il a affirmé qu’il y a «beaucoup de désertions» parmi les soldats de l’armée marocaine vers le territoire marocain et vers l’Espagne, et que beaucoup d’entre eux , «ont été jugés par le tribunal militaire de Rabat ou de Salé « . Il a estimé que « les soldats marocains mènent une guerre dont ils ne sont pas convaincus, tandis que l’armée sahraouie mène une guerre pour le droit à l’autodétermination et la construction d’un État indépendant « . Sidi Ougal a avancé que la conviction de l’armée sahraouie en son combat a fait que « l’équilibre des forces soit en sa faveur », malgré le fait que « la technologie dont bénéficie l’armée marocaine, les armements et le soutien de nouvelles et anciennes alliances dont l’entité sioniste ou d’autres pays », explique que le Maroc dissimule ses pertes aux médias alors qu’il augmente ses armements et établit de nouveaux murs défensifs ». Le responsable sahraoui a affirmé que la stratégie de l’armée sahraouie est basée sur « le développement de nos capacités personnelles », soulignant que les Sahraouis eux-mêmes sont dans cette guerre depuis longtemps, et que le régime marocain « n’a pas compris les leçons de l’histoire « . Il a prédit pour l’armée marocaine « des opérations militaires de qualité avec de terribles défaites », rappelant au régime marocain ce qui s’est passé en 1991 lorsque le roi Hassan II a été contraint de reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, en échange de la signature d’un accord de cessez-le-feu. Il a ajouté que ce que le régime du roi Hassan II a encouru au cours de 16 ans de lutte armée et qui l’a contraint à négocier, forcera le régime de son fils Mohamed VI à se soumettre à la légitimité internationale pour que le peuple sahraoui exerce son droit à décider de son destin ». M. B.