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En dépit des conditions métérologiques défavorables : les enseignants contractuels maintiennent leur action de contestation

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Sous un soleil brûlant ou sous une pluie diluvienne, les enseignants contractuels du secteur de l’Éducation nationale n’ont qu’un seul mot d’ordre : «l’intégration sans concours et sans condition». Regroupés à la ville de Boudouaou, près de 2 500 contractuels et vacataires ont poursuivi, hier, la grève de la faim entamée lundi à partir de 8 h 30. Pas de retour en arrière donc pour ces contestataires qui restent accrochés à leur revendication d’intégration. Ni le ministère de l’Éducation encore moins la Fonction publique n’ont réussi à calmer leur colère et les dissuader à lâcher prise. Pour la deuxième journée consécutive, les enseignants venus de plusieurs wilayas du pays sont toujours en grève de la faim. Contacté pas nos soins, le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie, Idir Achour, a confirmé l’information soulignant que la grève se poursuivra jusqu’à satisfaction de leur principale revendication. Bien que le beau temps n’était pas au rendez-vous, ils avaient tout de même maintenu leur mouvement. «Les enseignants se sont servis de bâches pour se couvrir de la pluie», dira Idir Achour. Toujours dans le même contexte, notre interlocuteur ajoute que les grévistes ont passé la nuit dehors comme des «réfugiés». Pour ce qui est des forces de l’ordre, il soulignera que ces derniers sont toujours sur place, ce qui a permis au moins d’assurer la sécurité des enseignants. Idir Achour n’a pas manqué d’évoquer, en outre, l’élan de solidarité des habitants de Boudouaou qui ont apporté leur soutien à travers des couvertures et des draps, ainsi que plusieurs choses pouvant être utiles aux contestataires. Il convient de noter, par ailleurs, qu’une commission mixte a été installée lundi soir au ministère de l’Éducation nationale pour prendre en charge les préoccupations des enseignants contractuels protestataires, notamment la régularisation des salaires et de certaines primes, a-t-on appris auprès du ministère. La ministre a reçu pour la deuxième fois, et pendant plus de trois heures, les représentants des enseignants contractuels. Elle a décidé de l’installation d’une commission mixte (conformément à ses engagements) pour régler, entre autres, les retards des salaires et de certaines primes, a déclaré à l’APS le secrétaire général du ministère, Abdelhakim Belabed, au terme de la réunion. Concernant la principale exigence des enseignants contractuels, à savoir l’intégration sans condition, Nouria Benghebrit a rappelé l’impossibilité du recrutement direct, mettant, toutefois, en exergue, le nombre d’années d’expérience qui leur servira de bonification. Benghebrit avait indiqué, à ce propos, que la décision de valorisation de l’expérience professionnelle des enseignants contractuels par bonification des points était un énorme effort consenti par la Fonction publique. Pour sa part, le représentant des enseignants contractuels, Bachir Saïdi, a déclaré que les trois heures de négociations n’ont rien apporté de nouveau. «Nous allons transmettre les conclusions de cette réunion aux enseignants vacataires actuellement à Boudouaou, pour décider du sort de notre action, même si nous savons pertinemment qu’ils décideront probablement de poursuivre leur démarche jusqu’à satisfaction de leurs droits légitimes», avait-il déclaré. Pour rappel, la Coordination nationale des enseignants contractuels et vacataires a entamé une marche le 27 mars dernier depuis la ville de Béjaïa passant par Bouira et Boumerdès. La Coordination a durci son action après avoir été empêchée de rentrer à Alger par un dispositif important des forces de l’ordre. De plus, les contractuels ont boycotté le concours de recrutement de 28 000 enseignants prévu pour la fin de ce mois d’avril.

Ania Nait Chalal

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