Depuis l’incarcération de son patron Ali Haddad, alors sous mandat de dépôt au début du mois d’avril 2019 et, plus tard, condamné dans de nombreuses affaires de corruption, le groupe éponyme s’est embourbé dans la crise qui a paralysé ses activités et jeté dans la rue ses employés.
À présent, la situation de l’ETRHB commence à voir le bout du tunnel, à la faveur de la récupération par l’État de toutes les filiales du groupe, comme nous l’apprend un communiqué, signé le 3 juin 2021, par son administrateur judiciaire Abdelhak Benallegue. Autrement dit, désormais le groupe fondé par la fratrie des Haddad devient une propriété à part entière de l’État, dont la procédure judiciaire devient possible après le jugement définitif de l’ancien patron de l’ETRHB. Le 25 mai dernier, en effet, la Cour suprême a rejeté tous les pourvois eu cassation introduits par la défense d’Ali Haddad. Ce qui corrobore de fait le verdict rendu par la Cour d’Alger en date du 3 novembre 2020 à son encontre.
Dans son communiqué, l’administration judiciaire du groupe a assuré à l’ensemble des travailleurs que toutes les filiales du groupe sont désormais la propriété du Trésor public. En conséquence de quoi, toutes décisions concernant le devenir de l’ETRHB relèvent des prérogatives de l’État. Abordant l’avenir des activités du groupe et de ses employés, l’administration de l’ETRHB a indiqué que ce transfert de propriété nécessité une restructuration tous azimut au niveau de toutes les filiales du groupe, dont les textes régissant les relations de travail, les statuts des entreprises ainsi que les contrats des employés. Comme pour rassurer les travailleurs, l’administration du groupe entend préserver leurs intérêts et ceux des entreprises de l’ETRHB. Pour ce faire, et dans une première étape, il a été décidé de mettre en congé tous les travailleurs du groupe en raison des circonstances exceptionnelles en présence. Et d’ores et déjà, elle compte assainir la situation sociale des employés A commencer par le problème de retard dans le versement des salaires et le remboursement des dettes du groupe. Le tout, à travers un plan de restructuration global.
Farid G.