Dans une contribution, publiée sur son site, Ahmed Bensaâda, l’auteur du livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien? », a décortiqué le jeu trouble de l’organisation Rachad, qui est un conglomérat de résidus du FIS dissout, de frères musulmans, de djihadistes et takfirtistes, de missionnés répondant aux injonctions d’officines au jeu trouble et d’une foule d’aigris. S’appuyant sur une analyse de Michel Collon qui a observé des conflits à travers le monde et réalisé une étude sur les média-mensonges, il a affirmé que l’action de Rachad est basée sur cinq fondements. « Cacher les intérêts », « Cacher l’histoire », « Diaboliser l’adversaire », « Se faire passer pour les défenseurs des victimes », et « Monopoliser et empêcher le débat ». L’analyse de Bensaâda met à nu le jeu de l’organisation Rachad qui est membre de l’organisation islamiste internationaliste « Motamar El Oumma » et son projet de califat « Rachidiste ». La lecture de sa contribution montre que cette organisation use de mensonge, de manipulation et de Fake-news dans son œuvre de propagande pour l’édification d’un État islamiste qui s’inscrit comme son projet fondateur.
Il affirme que les partisans de cette organisation nient toute volonté de prendre le pouvoir tout en affirmant qu’ils sont venus au secours de la patrie qu’ils veulent sauver d’un pouvoir détenu par les militaires. Des affirmations qui contredisent le socle idéologique de Rachad qui est une organisation islamiste engagée dans un projet élaboré par l’organisation islamiste internationaliste Motamar El-oumma ». En sommes, elle nie tout intérêt dans la propagande qu’elle mène contre les autorités algériennes sous couvert d’une guerre contre la « Issaba ». Fondée par des fils de Abassi Madani et d’anciens militants du FIS dissout, elle tente de blanchir ce parti des crimes commis durant la décennie noire et que ses dirigeants, aussi bien ceux en exil que ceux qui sont installés en Algérie, continuent de revendiquer à ce jour. Elle tente, d’une manière gauche, de blanchir les terroristes en imputant les massacres d’innocents et les assassinats aux forces de sécurité présentées comme un « escadron de la mort » responsable de « tueries de masses ». Le mensonge est frappant, puisque la vérité ne saurait être travestie par une propagande distillée via des sites affiliés à cette organisation ou encore sa chaîne El-Magharibia (Awras TV). L’autre constat révélé par Bensaâda est de « diaboliser l’autre », usité par cette organisation. Dans son discours nihiliste qui s’attaque à tout ce qui représente l’État algérien et ses institutions. elle s’est emparée du slogan, sincère des hirakistes du « Yetnahaw gaâ », pour jeter le doute et l’opprobre sur tout ce qui ne rejoint pas ses idées ou son message qui œuvre pour l’édification d’un État théocratique. Même les voix qui prônent la sagesse dans le Hirak ou celles qui osent des idées de sortie de crise sont vilipendées et diabolisées par cette organisation. Rachad, dont les principaux responsables sont installés en Europe et qui disposent de fonds conséquents alimentés par des donations d’organisations islamistes mondiales et même certains États du Golfe, comme révélé par de nombreuses études, se présente comme le chasseur qui va abattre le méchant loup qui s’est attaqué au petit Chaperon rouge. Elle affirme se mettre du côté de la victime, mais refuse tout débat contradictoire qui pourrait démasquer son jeu trouble. « Rachad se place toujours comme le défenseur de la veuve et de l’orphelin, du faible et du + Zawali +, de l’opprimé et du pauvre. Elle les défend avec véhémence contre « l’ogre étatique», ne ménageant aucun effort sonore pour ce faire. Son rôle est facile, car il ne donne rien de concret, ni de tangible ou de substantiel. Il n’utilise que sa parole, que des mots, que des palabres. Bref, que du vent », affirme Bensaâda. Ce dernier, qui souligne « qu’on ne peut pas nier que le mouvement Rachad est omniprésent sur le cyberespace, que ce soit sur les médias sociaux ou sur la chaîne qui lui sert d’organe de presse. Plusieurs intervenants, plusieurs fois par jour, pour raconter les mêmes balivernes, mais à des sauces différentes. L’important c’est d’occuper l’espace médiatique et de monopoliser la parole afin de ne laisser aucune chance à l’éclosion d’idées contradictoires ». Cela traduit le cinquième fondement, « Monopoliser et empêcher le débat » sur lequel est fondée l’action de Rachad. Les organisations islamistes du type Rachad ont joué un rôle prépondérant dans la dynamique des printemps arabes conçue et pensée dans le cadre du programme du Grand Moyen Orient annoncé en 2005 par l’ancienne secrétaire d’État américaine aux affaires étrangères Condoleeza Rice. Elles ont fait de la cohabitation pacifique avec l’organisation des frères musulmans avant la chute de Moubarek, ont appuyé l’action des OTPOR en Libye et en Tunisie et elles tentent aujourd’hui de reproduire le même schéma en Algérie en usant du même modus operandi.
Slimane B.
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