Djahid Zefizef est devenu le 29e président à prendre les commandes de la FAF depuis 60 ans.
Le manager de la sélection nationale a été élu nouveau président de la première instance footballistique national pour le mandat olympique 2022-2025, lors des travaux de l’Assemblée générale élective (AGE) tenus jeudi passé à la salle des conférences du stade du 5 Juillet. Zefizef (60 ans) a recueilli 52 voix contre 34 pour son rival, Abdelhamid Serrar, sur un total de 91 votants. « Je suis très ému, je remercie Serrar pour sa sportivité. Le vote s’est très bien déroulé et l’éthique a été totalement respectée. Je tends ma main à toute la famille du football. Je suis quelqu’un de fédérateur, je ne peux rien faire sans vous. J’ai besoin de votre aide pour que je puisse réaliser le programme que je vous ai présenté durant cette assemblée générale élective », a lancé le nouveau patron de la FAF à l’assemblée générale peu après sa victoire. Ancien membre du bureau fédéral sous le mandat de Mohamed Raouraoua puis de Kheïreddine Zetchi, le natif de Constantine succède ainsi à Charaf-Eddine Amara qui avait annoncé sa démission le 31 mars dernier, deux jours après l’élimination des Verts en match barrage du Mondial 2022 face au Cameroun (1-0, 1-2, a.p). Le bureau fédéral de Djahid Zefizef est composé de 12 membres, à savoir : Mohamed Maouche, Mohamed Ghouti, Azeddine Arab, Houssam-Eddine Harkat, Hakim Meddane, Karim Chettouf, Azeddine Bennaceur, Djilali Aïdet, Djamel Merbout, Abdelhafid Fergani, Touati Derdour et Nassiba Laghouati. Il faut dire que la FAF a connu une instabilité chronique. Le scénario qui s’est produit avec Charef Eddine Amara, qui n’a tenu en poste que l’espace d’un peu plus d’une année, en est une parfaite illustration. La FAF, créée le 21 octobre 1962, s’apprête à accueillir son 29e président en 60 ans, soit une moyenne d’un président chaque deux ans ou presque. Le défunt, Omar Kezzal, fut celui qui a présidé à trois reprises cette instance, mais en tout et pour tout, il n’a pas dépassé six ans de présence à la tête de la FAF. Celui qui détient le record de longévité dans ce registre n’est autre que Mohamed Raouraoua, qui a comptabilisé quelque 12 années aux commandes du football national. La période la plus difficile qu’a connue la FAF remonte aux années 1990, plus précisément entre avril 1996 et novembre 1997, période au cours de laquelle six dirigeants se sont succédés aux commandes de l’auguste maison de Dely-Brahim en l’espace de 19 mois. Une simple lecture sur les raisons ayant souvent sonné le glas des présidents de la FAF montre que le sort de ces derniers était généralement lié aux résultats de la sélection nationale. Le dernier exemple en date est celui de Charef Eddine Amara qui a payé les frais de l’élimination des Verts aux barrages qualificatifs pour le Mondial-2022 au Qatar.
Hakim S.