La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a rejeté hier toute ingérence ou intervention militaire étrangère au Niger. Un précédent qui constituerait, selon elle, une menace multiforme pour l’Algérie notamment sur le plan sécuritaire, affirmant son soutien total à la position de l’État algérien à ce sujet.
Intervenant lors de l’installation du secrétariat national de la Commission ouvrière du PT à Alger, Hanoune a évoqué la crise au Niger ; et la position de l’Algérie qui a condamné la violation de l’ordre constitutionnel au Niger, pays avec lequel elle partage une frontière de près de 1000 kilomètres, a toujours privilégié un traitement politique et diplomatique des situations de crise dans la région. Affirmant que seul le peuple nigérien peut décider de son avenir. «On vit dans un contexte de bouleversement très grave à nos frontières sud, par rapport à ce qui ce passe au Niger ». Rejetant toute ingérence militaire étrangère dans ce pays voisin, qui affecterait selon elle « les intérêts stratégiques de l’Algérie, et menacera la sécurité du pays, de plus l’accélération de flux migratoires massifs ». «Cette situation nous met en état d’alerte car la menace de l’ingérence étrangère dans ce pays est un développement grave qui aura un impact sur le continent et notre pays » ajoute-t-elle. Elle représente aussi précise Hanoune une menace directe sur la sécurité nationale, et sur la vie de nos citoyens des wilayas limitropes, en dépit des relations commerciales surtout entre les deux peuples. « Du coup il est temps de se mobiliser partis politiques et Etat pour défendre les intérêts de notre pays », appelle la SG du PT. Par ailleurs, Hanoune a évoqué la flambée des prix des produits de large consommation, signalant que parmi les causes de cette flambée serait « la limitation » des importations et la disparition de plusieurs entreprises et donc postes de travail. Dans ce cadre elle a proposé entre autres une augmentation du SMIG, ainsi que des primes et salaires dans tous les secteurs et les services et non pas se contenter de l’augmentation du point indiciaire. Aussi elle a proposé au Gouvernement de « plafonner » les prix des produits nécessaires. Concernant l’élection d’Amar Takdjout comme secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Hanoune n’a pas caché son optimisme à l’égard du nouveau chef. « L’élection du nouveau SG de l’UGTA a ouvert une nouvelle dynamique dans l’organisation syndicale », a-t-elle indiqué. Les positions de ce dernier par rapport au rôle de l’organisions syndicale dans la défense du pays et des droits des travailleurs et ses objectifs de recomposition syndicale affirment son objectif pour réapproprier la Centrale syndicale aux travailleurs, et faire de l’UGTA un espace pour revendiquer leurs préoccupations, et défendre leurs intérêts et droits.
Sarah O.
