Accueil ACTUALITÉ Elle serait victime d’une cabale : l’Association des parents d’élèves soutient Benghebrit

Elle serait victime d’une cabale : l’Association des parents d’élèves soutient Benghebrit

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Pour Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves, l’utilisation du dialectal dans l’enseignement a toujours existé. L’idée n’est pas nouvelle, et la ministre de l’Éducation nationale est victime de mauvais complots, a-t-il déclaré. Contrairement à ceux qui ont ouvert le feu contre la première responsable du secteur de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, Khaled Ahmed est, quant à lui, du côté de la ministre. Depuis quelques jours, Benghebrit a, en effet, été assaillie de critiques et de reproches, voire victime de campagnes lancées, sur les réseaux sociaux, appelant à son départ. Pour cause, la responsable a annoncé la possibilité d’introduire la langue maternelle dans l’enseignement primaire, à partir de la prochaine rentrée scolaire, ce qui a provoqué un tremblement, notamment, du côté des partisans de la langue arabe qui, en fin de compte, n’ont pas compris, réellement, le sens de la démarche. C’est en tout cas ce qu’a tenté d’expliquer Khaled Ahmed, que nous avons contacté hier. Pour notre interlocuteur, il est malheureux que les choses aient pris cette tournure puisque, poursuit-il, l’idée existe depuis longtemps et la langue maternelle est utilisée dans l’enseignement primaire, moyen, secondaire, et même dans les universités. «La ministre n’a rien ramené de nouveau, pourquoi autant d’acharnement contre elle», s’est-il interrogé. Le représentant des parents d’élèves a estimé, dans le même contexte, qu’il y a une incompréhension de la part de ceux qui refusent cette idée qui est, en vérité, l’une des recommandations de la Conférence nationale sur l’Éducation qui s’est tenue les 25 et 26 juillet, et notamment une recommandation de l’Unesco. «On croit que la langue maternelle sera introduite comme matière principale, alors que c’est faux», souligne-t-il. De plus, khaled Ahmed précise que la mise en application de cette recommandation nécessite d’abord l’accord du gouvernement et de la Présidence, sans compter la préparation d’un programme de recherche et de formation dans ce domaine. Concernant, par ailleurs, le lancement d’une pétition appelant à remplacer la langue française par l’anglais, notre interlocuteur se dit approuver cette démarche, tenant compte de l’importance de cette langue dans la recherche scientifique et du développement technologique. Toutefois, ça nécessite une application progressive, marque-t-il, et sans pour autant renier le français, qui est la langue la plus proche à la société algérienne. Pour le porte-parole du Conseil des lycées d’Alger, Idir Achour, ce n’est pas aux parents d’élèves de lancer la pétition, mais plutôt aux pédagogues et aux professionnels du secteur de le faire. Cependant, la démarche n’est pas «mauvaise», estime-t-il, si, toutefois, elle répond aux besoins scientifiques du secteur de l’Éducation. «Il est vrai que l’anglais est la langue la plus utilisée dans le monde, mais le CLA est pour l’enseignement de toutes les langues», note Idir Achour.
Ania Nait Chalal

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