L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est rétractée en publiant vendredi un erratum pour affirmer, à propos des indues accusations portées contre l’Algérie portant une prétendue utilisation du logiciel israélien Pegasus à des fins d’espionnage. « Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée », a-t-elle indiqué dans son communiqué.
Ce mea-culpa de cette ONG n’a pas empêché l’Algérie de déposer une plainte officielle pour diffamation auprès des instances judiciaires françaises à l’encontre de RSF qui se prête à un jeu malsain, depuis des années en diffusant des informations erronées et tendancieuses sur notre pays.
Il faut revenir à l’histoire de cette organisation française créée en 1985 avec comme objectifs et principes de protéger le travail des journalistes et le droit à l’information. Son activisme a fait d’elle une organisation qui a dévié de ses principes fondateurs. Aujourd’hui, elle a quitté la défense du travail des journalistes et le droit à l’information pour s’intéresser aux droits de l’Homme. Cette mutation aurait été louable si elle ne s’est pas transformée en moyen pour verser dans la désinformation et le mensonge. Des pays où les droits de l’Homme sont bafoués ne sont pas cités dans les rapports de cette ONG. Les atteintes aux droits de l’Homme sont la marque déposée du Makhzen et d’Israël mais cela n’a pas empêché RSF d’omettre de les épingler dans ses différents rapports.
Lors de la décennie noire, RSF s’était rapprochée des médias algériens pour tenter de les soutenir dans la résistance au terrorisme. L’initiative était de prime abord fort louable, mais cachait, au fond, une volonté de Robert Menard, son président durant les années quatre-vingt-dix, de s’immiscer dans les affaires algériennes et pire encore de soutenir la fameuse campagne du «Qui tue qui», qui avait servi la gauche française qui était au pouvoir à cette époque de faire campagne pour des solutions à la crise que vivait l’Algérie, dictées de capitales occidentales et surtout destinées à renvoyer, dos à dos, les services de sécurité et les hordes terroristes.
À cette époque, j’avais fait partie d’une délégation de journalistes algériens invités par cette ONG pour présenter des exposés, au niveau de certaines rédactions françaises, sur la situation en Algérie. RSF voulait nous imposer le contenu de nos exposés et voulait nous imposer ses points de vue, une attitude que nous avions dénoncée à cette époque. Nous avions présenté la situation que vivaient les Algériens massacrés par les hordes terroristes et surtout salué le rôle des services de sécurité qui avaient payé un lourd tribut pour que l’Algérie ne sombre pas dans le chaos.
Robert Menard que j’avais rencontré dans son bureau avant mon retour en Algérie m’avait reproché « l’effronterie » des membres de la délégation dont Nacera Benali, Mohamed Djenane ou encore Farid Aït Saâda. Il m’avait surtout fait part de son courroux lui qui pensait qu’on allait vêtir le costume de défenseurs des thèses de RSF et des partisans du « Qui tue qui ».
Les errements de cette organisation ne s’arrêtent pas à sa vision tronquée de la situation en Algérie. Là où elle est passée, elle a travesti la vérité et servi les intérêts de castes et de puissances occidentales. Durant les années quatre-vingt-dix, au motif de se ranger du côté des résistants Bosniaques qui résistaient au génocide des populations musulmanes, par les serbes de Milosevic, elle avait acheminé des espions et du matériel envoyé dans la région par l’armée française.
La suite sera encore plus croustillante puisque, après avoir quitté la présidence de RSF, Robert Menard a annoncé son ralliement au Front national, et se retrouve aujourd’hui maire de Toulon sous la casquette du Rassemblement national de la famille Le Pen. C’est dire que cette organisation a toujours fait du lobbying pour les puissances occidentales, opté pour une défense sélective des droits de l’Homme, fermé l’œil quand on le lui ordonne et versé dans des actions de désinformation quand on lui lâche la bride.
La réaction officielle de l’Algérie a poussé cette ONG à se dédire
Mais le crime est déjà fait et les preuves pour une action en justice sont présentes. Il est temps de lui rabattre le caquet car, plus elle aboie, plus elle donne la nausée elle qui passe sous silence les exactions de Tsahal dans les territoires palestiniens occupés, qui n’a pas dénoncé les raids de l’aviation israélienne contre les édifices abritant des médias lors de la dernière agression contre Ghaza ou qui semble n’avoir pas entendu les plaintes des suppliciés dans les territoires sahraouis occupés ou encore celles des militants des droits de l’Homme qui croupissent dans les geôles de sa majesté M6.
Slimane B.