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ELLE REJETTE LES ULTIMATUMS ET LES MENACES DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS  ET APPLIQUERA UNE RÉCIPROCITÉ STRICTE ET IMMÉDIATE : On ne dicte rien à l’Algérie !

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 « L’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière ». La mise en garde d’Alger est lourde de sens… 

Il faudrait être assez naïf pour croire que le gouvernement français finisse, un jour, par retrouver le bon sens après une escalade avec l’Algérie qui, tout bien considéré, ne fait que monter. Matignon a choisi la confrontation au lieu de l’apaisement, comme attitude dont la France en payera seule les conséquences !  

Si jusque-là, les attaques en règle contre l’Algérie étaient le propre de la nébuleuse raciste de l’extrême droite qui ne nous porte pas dans son cœur, des membres du gouvernement, comme par exemple celui de l’Intérieur, en a fait sien le narratif. Bruno Retailleau passe le plus clair de son temps à « déféquer » sa haine sur l’Algérie. Ça on le sait ! Mais, on pense à tort qu’il a l’exclusivité des attaques dans le gouvernement. Le Premier ministre, François Bayrou, en a donné la preuve. Le bras de fer avec l’Algérie réclamé par Retailleau et dont le dossier migratoire en a constitué le cheval de bataille, s’est matérialisé dans les résolutions du comité interministériel français sur « le contrôle de l’immigration » réunit mercredi dernier. 

Se présentant devant la presse à la fin de cette réunion, Bayrou a lancé les hostilités.  Première provocation, qu’il tient visiblement de « l’homme aux OQTF » – pour bien nommer Retailleau- il brandit, sous conseil de ce dernier, l’attentat terroriste de Mulhouse pour justifier « une liste d’urgence sera présentée au gouvernement algérien de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays. » Un levier activé désormais comme moyen de chantage sur l’Algérie, mais l’entreprise est vouée à l’échec. A cette menace déjà de trop, Bayrou joue l’ultimatum. « Nous leur (Algériens, Ndlr) donnerons un mois, six semaines » Au vu de cette situation qu’il qualifie d’« inacceptable » et qui ne peut « plus perdurer », la France va demander au gouvernement algérien de « réexaminer la totalité des accords entre les deux pays et la manière dont ils sont exécutés », a-t-il affirmé. Ces déclarations à sens unique ne peuvent être qualifiées que de monologue délirant qui confirme toute la déroute diplomatique de la France. 

Les conséquences seraient incalculables !

En réaction ces ultimatums et à ces menaces, rejetés de fond en comble,   l’Algérie appliquera une réciprocité « stricte et immédiate » et ce à toutes les restrictions apportées aux mobilités par la France. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Alger a dénoncé « la montée en cadence de l’escalade et des tensions que la partie française a imprimées à la relation entre l’Algérie et la France », soulignant que l’Algérie « n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière ». Une 

L’Algérie « s’est astreinte au calme, à la mesure et à la retenue. Ce faisant, elle n’avait pour objectif que d’exercer ses droits et d’assumer ses devoirs vis-à-vis de ses ressortissants vivant en France. Le droit français, les conventions bilatérales, le droit européen et le droit international sont tous du côté de l’Algérie, notamment en matière de protection consulaire de ses ressortissants », poursuit la même source. « Les manquements constatés aux obligations nationales et internationales sont le fait de la partie française, comme en témoigne le recours abusif et arbitraire aux décisions administratives d’éloignement des ressortissants algériens, les privant de l’usage des voies de droit que leur garantit la législation française elle-même », déplore le Mae, signalant que « L’Algérie, quant à elle, est attentive à sa position internationale et reste attachée au respect de l’intégralité du corpus juridique régissant les mobilités entre l’Algérie et la France, sans sélectivité et sans détournement de ses vocations, telles qu’elles ont été identifiées conjointement par l’Algérie et la France ». « Dans ce même esprit, l’Algérie rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces. De la même manière, elle appliquera une réciprocité stricte et immédiate à toutes les restrictions apportées aux mobilités entre l’Algérie et la France », soutient le communiqué. « Enfin, toute remise en cause de l’Accord de 1968, qui a été au demeurant vidé de toute sa substance, sera suivie de la part de l’Algérie d’une même remise en cause des autres accords et protocoles de même nature, sans préjudice d’autres mesures que ses intérêts nationaux lui dicteraient d’adopter », assure la même source. « Ainsi, l’extrême droite française revancharde et haineuse aura réussi son pari. La relation algéro-française qu’elle a prise en otage aura été mise au service de basses œuvres politiciennes indignes d’elle », conclut le communiqué.

Farid Guellil

EMMANUEL MACRON SORT DU BOIS : 

« Réengager un travail sur l’immigration »

En visite hier au Portugal, le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé, ce qui est une première depuis plusieurs semaines maintenant, sur la crise avec l’Algérie. Dans une déclaration à presse à partir de Porto, Macron, cité par l’Agence France Presse, a appelé Alger à « réengager un travail sur l’immigration qui lient les deux pays ». Une réaction qui intervient au lendemain des déclarations de son Premier ministre  qui a ravivé les tensions entre les deux pays tant il a provoqué l’Algérie en brandissant la dénonciation de l’accord de 1968. Selon l’AFP, Macron a, mis en garde contre « des jeux politiques » dans ce débat qui « alimente la crise diplomatique ». Par ailleurs, Macron, selon la même source, « a toutefois précisé qu’il ne dénoncerait pas « de manière unilatérale les accords de 1968 » avec l’Algérie, estimant que cela n’aurait « aucun sens ». « Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela », a –t-il déclaré. « Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques », a-t-il ajouté. « Des millions de Français sont nés de parents algériens, sont parfois binationaux, a rappelé Emmanuel Macron. Ils n’ont rien à voir avec ces débats et vivent en paix, adhérant aux valeurs de la République. […] Ils ont le droit à la vie tranquille aussi. » 

F.G

Le président Tebboune préside une réunion du Haut Conseil de sécurité

Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, jeudi dernier, une réunion du Haut Conseil de sécurité, indique un communiqué de la Présidence de la République. « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Haut Conseil de sécurité », lit-on dans le communiqué.

R.N

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