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Elle ménage Benghebrit face à la crise des contractuels : Hanoune interpelle le Gouvernement

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La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui est intervenue, hier, à la clôture de la première session du nouveau Comité central, issu du dernier congrès du parti, a interpellé le Gouvernement au sujet de la situation harassante des enseignants contractuels de l’Éducation.

En effet, déterminés à aller jusqu’au bout de leur grève de la faim, observée depuis le 4 avril dernier, les contractuels de l’Éducation tentent, tant bien que mal, de susciter l’attention des pouvoirs publics, dans l’espoir que ceux-ci répondent positivement à leur revendication. Les enseignants mécontents réclament un recrutement direct, sans passer par la procédure réglementaire, consistant à passer par le concours, prévu le 30 avril prochain. Plus que jamais préoccupée par la situation d’incertitude qui y prévale et dans laquelle se sont enlisés ces enseignants qui ont entamé une marche-marathon, le 27 mars dernier, avant qu’ils ne soient arrêtés, une semaine plus tard, à Boudouaou (Boumerdès), la patronne du parti trotskiste a appelé les autorités compétentes à interagir pour trouver une solution idoine, à même de mettre fin à ce conflit opposant les protestataires à leur tutelle. Ceci, dès lors a rappelé la responsable politique lors d’un point de presse, sanctionnant les travaux de cette rencontre, que la solution, à présent, et en quelque sorte, n’est pas entre les mains de la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit. Pour elle, la ministre qui ne cesse d’être la proie à des turbulences, depuis qu’elle est en poste, « tente de trouver une solution» à ce problème lancinant. C’est en effet le cas de le dire, puisque Benghebrit, tout en appelant les enseignants contractuels à interrompre leur action à même de rejoindre leurs postes de travail, comme le leur exige la «responsabilité», elle s’est engagée à prendre en considération l’expérience professionnelle comme «bonification» devant appuyer leur chances de recrutement dans le cadre de ce concours. Cependant, cette entreprise a reçu un effet négatif de la part de ses vis-à-vis dès lors que ces derniers ont maintenu la pression à même d’arracher une revendication qu’ils jugent de «légitime». Même si, faut-il encore que ces enseignants décident à se soumettre à la réglementation et passer les examens en question, en vue de bénéficier d’un tel avantage, concédé par la tutelle. C’est ce à quoi, a fait allusion Hanoune qui ne manque pas à chaque fois que la ministre fasse face à un casse tête, de lui apporter son soutien et sa solidarité. Cela étant dit, rien ne l’a empêchée pour autant de s’intéresser, de tout près, à la situation sociale des contractuels, qui sont, à juste titre, aussi inquiétés par le sort. D’autre part, Hanoune a évoqué la contestation des enseignants dans un sens plus large. Et pour cause, selon elle, ce ne sont pas uniquement cette catégorie issue du secteur éducatif qui en est concernée par cette problématique. A ce titre, faut-il, tout aussi, se pencher sur les «trois millions de contractuels qui exercent dans divers autres domaines d’activité», a souligné l’ex-candidate aux dernières élections présidentielles d’avril 2014. C’est cette raison, d’ailleurs, qui fait dire à la militante invétérée, qu’il n’est pas uniquement des aptitudes de la ministre réformiste de dénouer la crise des contractuels, dans la mesure où, le gouvernement, pour sa part, «en est appelé à trouver une solution globale à tous les travailleurs contractuels».
Revenant précisément au concours de fin avril prochain, Hanoune estime que les 28 000 postes budgétaires sont en déca des besoins en la matière, eu égard au un million de candidats qui se sont inscrit à l’épreuve de recrutement. «Une bombe à retardement», a-t-elle qualifié le taux de chômage dans le secteur, qui tient son origine, argue-t-elle, du système LMD qu’elle a tant décrié. Pour elle, ce sont là des indices qui constitue un danger à l’avenir, pour peu que le gouvernement ne réfléchisse à en trouver la panacée.
Farid Guellil

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