Une ministre française s’est rendue dans les villes sahraouies occupées de Dakhla et de Laâyoune ! La France de Macron, un membre du Conseil de sécurité qui plus est, vient d’acter son soutien à la colonisation marocaine. Paris achève ce qui reste du droit international. L a France d’Emmanuel Macron ne s’encombre plus de la légalité internationale comme principe que doit respecter tout pays membre des Nations unies. Elle ne s’encombre pas non plus de sa responsabilité en tant que membre permanent du Conseil de sécurité. Cet organe central de l’ONU qui veille sur la mise en œuvre des résolutions concernant, dans le cas du Sahara occidental, un territoire non autonome auquel le plan onusien en matière de décolonisation reste applicable. Le droit international est clair au sujet de la dernière colonie en Afrique. Foulant au pieds des principes dont elle prétend être fondatrice, la France vient de s’enfoncer dans son déni des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’indépendance et à l’autodétermination. Des droits légitimes que lui confèrent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies dans le cadre du plan de règlement du conflit opposant le Front Polisario à l’occupation marocaine. L’événement qui s’est déroulé ce lundi dans les territoires sahraouis occupés consacrera à jamais la France comme une puissance coloniale, non pas ancienne, mais nouvelle, maintenant qu’elle passe à l’acte la décision d’Emmanuel Macron de reconnaitre, fin juillet 2024, la prétendue marocanité du Sahara occidental. Du jour au lendemain, le Locataire de l’Elysée avait, en effet, décidé d’épouser les thèses marocaines en s’agenouillant devant « Sa Majesté » le roi Mohammed VI auquel il avait assuré du soutien de la France au plan d’autonomie, sinon de colonisation du Sahara occidental. Ainsi, pour la première fois, un membre du Gouvernement français, en la personne de Rachida Dati, la plus marocaine du staff de François Beyrou, se rende dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. La ministre française de la Culture a mis les pieds dans les villes sahraouis de Laâyoune et de Dakhla au grand mépris du droit international. En compagnie de son homologue marocain Mehdi Bensaïd, Rachida Dati s’est aussi rendue à Dakhla puis Laayoune, pour donner « le coup d’envoi à une annexe de l’Institut supérieur des métiers du cinéma ISMAC. » Ceci en violation manifeste du droit onusien. Mais, Paris fait peu cas du droit sachant qu’elle s’est mise sous la botte de l’axe Tel Aviv – Rabat pour alimenter ses nouvelles ambitions d’essence colonialistes. Aussi, Paris cherche d’autres débouchées maintenant qu’elle est déclarée indésirable dans tout le continent africain. Tout comme l’entité sioniste qui a ouvert une brèche, le Maroc ouvre grand ses portes à la France de Macron pour « légitimiser » son occupation du Sahara occidental. Par ailleurs, le déplacement de Rachida Dati dans les territoires sahraouis occupés intervient après la décision historique de la CJUE d’annuler définitivement des accords commerciaux Maroc-UE. La France étant en crise à cause du surendettement, Dati viserait à combler le déficit budgétaire du secteur culturel, et partant du Trésor public français, et ce en sucrant sur dos colonisés sahraouis, mais aussi d’un peuple marocain qui sombre dans la pauvreté.
Farid Guellil