Pour avoir dénoncé ce qui est un Secret de Polichinelle pour le monde footballistique africain, à savoir la complaisance dont fait preuve la CAF envers la FRMF au détriment du sport Roi, le désormais ex-sélectionneur de la Tanzanie, l’Algérien Adel Amrouche l’a payé au prix fort.
Un crime de lèse-majesté qui lui a valu une lourde sanction par la CAF et un licenciement de son poste d’entraineur. Pendant ce temps, l’instance africaine dirigée par Motsepe se garde de toute décision sur le … scandale de la sélection marocaine.
Les effets néfastes de la collusion dangereuse liant la CAF de Patrice Motsepe et la FRMF de Faouzi Lakjaâ, et lesquels font la pluie et le beau temps du football africain comme en témoignent les scandales à répétition entachant le football dans le continent, commencent à remonter à la surface. L’affaire de trop s’est déroulée au vu et au su du monde entier, sur le rectangle vert du stade Laurent Pokou en Côte-d’Ivoire.
Les Lions de l’Atlas sont décidément des mauvais perdants, bien que la partie qui les a opposés, ce dimanche, aux Léopards du Congo, s’est terminée sur un score nul. En effet, la fin du match a été entachée par de graves incidents. Une scène pathétique qui témoigne en défaveur de l’Equipe marocaine qu’elle porte préjudice aux coéquipiers du capitaine de la RDC, Chancel Mbemba, victime de propos racistes proférés par le sélectionneur Walid Regragui. Fauché par un joueur marocain, le défenseur de la RDC et son capitaine, Chancel Mbemba, avait refusé de quitter le terrain pour se faire soigner. Bien que le défenseur congolais a été sanctionné d’un carton jaune, Regragui a laissé libre court à son instinct en proférant des propos racistes à l’égard du joueur adverse. Blessé dans son amour propre, Chancel Mbemba est revenu sur le terrain pour interpeller son rival. Visiblement déçus par le score et la bonne prestation du RC Congo, et mauvais « perdants » qu’ils sont, les poulains de Regragui se sont déchainés au lieu d’apaiser la tension. Les Marocains étaient alors à l’origine d’une pagaille sur le stade et poursuivant leur furie contre les Congolais qui, visiblement étaient plus fairplays, jusqu’aux couloirs menant aux vestiaires. Les agresseurs de Lakjaa se sont couverts de ridicule.
Les propos racistes sont lourdement sanctionnés
Dans une déclaration rapportée par nos confrères de la Radio chaîne 3 en Côte d’Ivoire, Chancel Mbemba a ouvertement accusé Regragui d’avoir proféré à son égard des propos racistes. « Je n’ai pas besoin de trop parler mais le plus important, c’est la justice de Dieu. Je ne suis pas parfait mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde. Le respect c’est réciproque. On a coupé les vidéos à la TV, mais moi j’ai les vidéos. Je n’ai pas besoin de balancer. Moi j’ai pris le temps de glorifier mon dieu. Le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça. Tout le monde connaît Chancel. Moi je respecte tout le monde. Je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Moi quand je joue au foot, je joue normal, comme tout le monde. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir de la bouche du coach », a déclaré Chancel Mbemba à l’issue de ce grave incident.
En dépit de la gravité de l’affaire, la CAF n’a pas jugé utile de prendre ses responsabilités rapidement. Il a fallu 24 heures après les incidents pour qu’elle décide d’annoncer l’ouverture d’une enquête à charge du Maroc. Sauf que, l’essentiel réside dans la nature des sanctions qu’elle décidera en conséquence. Wait and see.
Farid Guellil
