La demande d’accréditation de TF1 soumise récemment à l’Algérie en vue, dit-elle, de réaliser une série de sujets sur notre pays sent l’avant-goût d’une mission médiatique belliqueuse.
Laquelle, comme les précédentes, vise un seul objectif : ternir l’image de l’Algérie sur la tribune internationale, le tout sur fond du vieux cliché usé et abusé selon lequel le régime et les hautes autorités en place en sont « responsables ». Derrière, il n’y a qu’à rappeler une entreprise malsaine impliquant le groupe Bouygues- propriétaire de TF1- en Algérie pour comprendre mieux les intentions de cette chaîne de télévision. Après le reportage subversif et truffé de mensonges sur le phénomène de l’immigration clandestine à travers lequel la très officielle Agence française de presse a ouvert une brèche pour diffamer les autorités algériennes et dire le mal de ses institutions, la première chaîne de télévision publique française prend le relais de cette énième attaque d’une rare violence par laquelle ces médias veulent semer le trouble en Algérie. En effet, selon des sources sûres, TF1 a, tout récemment, déposé auprès des autorités algériennes une demande d’accréditation pour la réalisation d’une série de sujets sur notre pays.
La chaine française inféodée à l’Elysée, à l’establishment français et vouant un attachement sans faille aux thèses sarkozistes s’affaire, ainsi, « à pied d’œuvre » cette fois-ci, à une autre mission commanditée en haut lieu qui vise à déstabiliser l’Algérie. Une demande qui, en temps normal, aurait, peut-être, été perçue comme un exercice médiatique courant. Sauf que, le timing prête à toutes les interrogations. Et pour cause, la dernière campagne française contre l’Algérie entamée et dirigée par le président Macron lui-même, et à l’origine d’ailleurs des tensions et de la brouille diplomatique entre Paris et Alger, fait toujours sentir ses relents et est toujours d’actualité. C’est ainsi qu’à l’occasion de la célébration par l’Algérie de sa révolution triomphale du 1er novembre 54, TF1 veut agiter le spectre de la mémoire coloniale, en falsifier les faits selon le bon vouloir de l’Elysée, et de-là attaquer l’Algérie, ses institutions, son Président et son Armée comme classique. Tapis derrière l’écran de cette chaîne de télévision, les propriétaires, à savoir le groupe Bouygues, vouent une haine particulière envers l’ancien ministre de l’Habitat, sinon l’actuel président de la République. Et pour cause, le nom de la filiale construction du groupe français n’a pas été retenu pour la réalisation du projet de la Grande mosquée d’Alger. Lequel projet a été confié à la compagnie publique chinoise « CSCEC ».
On s’en rappelle toujours des déclarations tenues alors par l’ancien ministre Tebboune. « Bouygues pensait qu’il allait obtenir le projet. Comme s’il était dans la maison de papa. Il n’a pas eu la mosquée et ne l’obtiendra pas ». Fort à parier donc que Bouygues, du reste très introduit au Maroc et fort lié au Makhzen, veut utiliser son groupe audivisuel pour s’attaquer au chef d’État algérien.
Début octobre, le locataire de l’Elysée a tracé la voie et le ton donné aux affidés et aux nostalgiques de « l’Algérie française » a été des plus provocateurs. Car, poser des doutes sur l’existence de la Nation algérienne 67 ans après le déclenchement de sa lutte armée, qui a eu raison de l’une des plus puissantes armées coloniales de l’époque, relève d’une agression caractérisée assumée par l’Etat français. Le temps du tutorat sur l’Algérie est révolu depuis 54 déjà et davantage aujourd’hui. le 10 octobre, le président Tebboune a été clair à ce sujet, autrement que la France doit « oublier » que l’Algérie a été une colonie française.
Farid Guellil