La résistance palestinienne renforce son combat contre les forces israéliennes, mobilisant diverses factions sur plusieurs fronts, notamment en Cisjordanie occupée et à Ghaza. Le peuple palestinien fait face chaque jour à des bombardements massifs, des incursions et des attaques militaires, et oppose une résilience remarquable aux conditions extrêmes imposées par l’occupation.
Dans une opération spectaculaire, le résistant palestinien Rami Nator, originaire de Qalansuwa, a mené une attaque en camion-bélier près de la base militaire de Galiloth, au nord de Tel-Aviv, causant la mort de six soldats israéliens et en blessant plus de cinquante, dont plusieurs gravement. Après cette attaque, Nator a tenté de poursuivre l’assaut avec un couteau avant d’être neutralisé. Cet acte, salué par la résistance palestinienne, est perçu comme une réponse légitime aux agressions israéliennes contre le peuple palestinien à Ghaza, en Cisjordanie occupée et à ElQods. Refusant toute évacuation, le Front populaire palestinien résiste aux attaques, dont le bombardement de l’hôpital Redouane, où de nombreuses familles, incluant femmes, enfants et personnes âgées, se réfugient dans des espaces confinés, subissant les privations imposées par le blocus israélien. Les brigades Izz Al-Din Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont intensifié leurs opérations dans le nord de Ghaza, infligeant des pertes aux forces d’occupation en piégeant des cibles et en attaquant chars et véhicules militaires à coups de roquettes et d’explosifs. Parallèlement, les brigades El-Qods, affiliées au Jihad islamique, ont abattu un drone de reconnaissance israélien dans le ciel de Ghaza et bombardé des positions militaires à Jabalia avec des mortiers, maintenant une pression constante sur les forces ennemies. Cette résistance coordonnée illustre une détermination inébranlable à poursuivre la lutte malgré le blocus sévère, les pertes humaines et l’absence de soutien international. L’inaction de la communauté internationale, vivement critiquée pour son immobilisme, permet la persistance de crimes qualifiés de crimes contre l’humanité par de nombreux défenseurs des droits humains. En dépit de cet abandon, la résistance palestinienne réaffirme son engagement pour la liberté et l’autodétermination, poursuivant son combat pour la justice et la souveraineté de son peuple.
Le Nord en proie à un nettoyage ethnique
Le nord de Ghaza est en proie à une guerre d’extermination et à un nettoyage ethnique depuis 23 jours consécutifs. L’occupation israélienne y commet des massacres en bombardant des immeubles résidentiels, tuant leurs occupants, tout en bloquant l’entrée de l’aide humanitaire. De plus, le secteur de la santé est complètement paralysé dans la région. Le directeur général du ministère de la Santé à Ghaza a indiqué que seulement trois médecins sont actuellement en activité à l’hôpital Kamal Adwan, en raison des frappes israéliennes. Plus de 900 martyrs ont été dénombrés depuis le début des hostilités israéliennes dans le nord de Ghaza au cours des dernières semaines. L’occupation mène une extermination systématique en détruisant le système de santé de la région. Le ministère de la Santé a annoncé hier, que 40 martyrs et plus de 80 blessés sont le résultat d’un bombardement israélien sur un quartier résidentiel à Beït Lahiya, où cinq maisons ont été frappées la nuit dernière. Le ministère a dénoncé la mise hors service du système de santé, qui a pour objectif de maximiser le nombre de victimes civiles, rendant la situation extrêmement difficile. Il a également signalé l’incertitude concernant le sort de près de 300 membres du personnel médical à l’hôpital Kamal Adwan, en tenant l’occupant responsable de leur sécurité. Le ministère a appelé la communauté internationale à intervenir pour sauver les citoyens du nord de la bande avant qu’il ne soit trop tard. De plus, dix Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés dans le bombardement d’une maison abritant des déplacés à Beït Lahiya, suscitant des appels pour leur sauvetage. Parallèlement, notre correspondant à Ghaza a rapporté des bombardements d’artillerie visant les zones occidentales de Beit Lahiya, indiquant d’importants dégâts causés par les véhicules militaires israéliens après leur retrait des environs des hôpitaux Kamal Adwan et indonésien. Depuis le 5 octobre, les forces d’occupation intensifient leur invasion terrestre et leurs bombardements dans diverses régions du nord de Ghaza, tout en poursuivant leurs efforts pour évacuer la région de ses habitants par des déplacements forcés. En outre, notre correspondant a signalé des frappes aériennes incessantes et des bombardements d’artillerie particulièrement intenses sur les zones nord du camp de Nusseirat, où les frappes de la nuit dernière ont été les plus violentes du mois. Des bombardements d’artillerie israélienne ont également touché les quartiers de Zaytoun et de Sabra, au sud de la ville de Ghaza, faisant des blessés transportés à l’hôpital baptiste en raison de l’intensité des attaques sur le quartier de Zaytoun. Par ailleurs, des navires de guerre israéliens ont ouvert le feu sur la plage de Khan Younès, au sud de la bande. Depuis le 7 octobre 2023, les forces d’occupation poursuivent leur agression sur Ghaza, par terre, mer et air, faisant état de 42 924 martyrs et 100 833 blessés, dont la majorité sont des enfants et des femmes. Ce bilan reste non définitif, car des milliers de personnes sont encore portées disparues sous les décombres.
Incursions nocturnes et arrestations en Cisjordanie occupée
Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté au moins 12 citoyens de la Cisjordanie occupée depuis la soirée d’hier jusqu’au matin de ce dimanche. Selon un communiqué de l’Autorité des affaires des prisonniers et du Club des prisonniers, ces opérations d’arrestation se sont concentrées dans les gouvernorats d’ElKhalil, de Ramallah et de Jénine. Les forces d’occupation poursuivent des opérations d’incursions et de violences massives lors des campagnes d’arrestation, accompagnées de passages à tabac, de menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que de destructions dans les maisons des citoyens. Il est à noter que le nombre d’arrestations depuis le début de l’agression continue et de la guerre d’extermination contre notre peuple a dépassé 11 400 citoyens, y compris ceux d’El-Qods. Il convient également de mentionner que l’occupation continue d’arrêter des civils dans la bande de Ghaza, en particulier dans le nord, y compris des femmes, des enfants et des équipes médicales, commettant des crimes d’enlèvement et refusant de divulguer complètement leurs identités et les lieux où ils sont détenus. Il est connu que les institutions concernées n’ont pas été en mesure de recenser les cas d’arrestation dans la bande de Ghaza, estimés à des milliers. Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté hier quatre citoyens dans le gouvernorat d’El-Khalil. Des sources sécuritaires ont déclaré à « Wafa » que les forces d’occupation avaient envahi la ville d’Idhna à l’ouest d’El-Khalil et avaient arrêté Ismail Abdul Hamid Abu Zalta, Hassan Saud Bashir Salimiyah et Muhammad Faraj Allah après avoir perquisitionné leurs maisons et perturbé leur contenu. Elles ont également arrêté le citoyen Mundhir Mansour dans la ville de Halhul au nord d’ElKhalil, alors qu’il passait par le checkpoint militaire de Container au nord-est de Bethléem. Les forces d’occupation ont également envahi plusieurs quartiers de la ville d’ElKhalil, fouillé la maison du prisonnier Darrar Abu Manshar, agressé sa famille et détruit le contenu de la maison. Dans le même contexte, des colons ont attaqué le domicile du citoyen Hassan Ali al-Nawaj’a dans la région d’Um Nair à l’est de Yatta, lançant des pierres sur plusieurs maisons dans la région.
Les forces d’occupation ont renforcé leurs mesures militaires à l’entrée des villes, des villages et des camps de la ville d’El-Khalil, mettant en place plusieurs barrages militaires et fouillant les véhicules des citoyens tout en vérifiant leurs identités. La semaine dernière, un avocat de l’Autorité des affaires des prisonniers et des libérés a rendu visite aux détenus du centre de détention d’Atzion, où 115 prisonniers sont retenus dans des conditions de vie et de santé compliquées, dues aux politiques punitives en cours depuis plus d’un an. L’autorité a déclaré, à travers son avocat, que les détenus subissent un traitement quotidien inhumain et immoral, faisant l’objet de coups et d’insultes sans raison, tandis que les soldats les traitent avec haine et racisme, envahissant les cellules de manière brutale et violente, les obligeant à rester en position accroupie. Il existe une forte concentration sur l’humiliation et le ciblage de leur santé mentale, et il convient de noter que toutes les formes de punition restent en vigueur et continuent.
Comment l’occupation cherche à modifier la réalité à Al-Aqsa et à El-Qods
Les forces d’occupation israéliennes ont renforcé, ce dimanche, leurs mesures militaires sur la route Jaba’-Hazma, au nord d’El-Qods occupée, entravant ainsi la circulation des citoyens. Selon des sources locales, l’occupation a intensifié sa présence militaire sur cette route, interrogeant les automobilistes, fouillant leurs véhicules et vérifiant leurs cartes d’identité, ce qui a provoqué d’importants embouteillages. Des colons ont également envahi, ce dimanche, la mosquée Al-Aqsa à El-Qods occupée, sous la protection de la police israélienne. Des témoins rapportent qu’environ 200 colons ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée par groupes successifs, menant des actions provocatrices et exécutant des rituels talmudiques dans ses cours. Depuis le début de l’agression israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie en octobre 2023, les forces d’occupation ont durci leurs contrôles aux portes de la mosquée Al-Aqsa et aux entrées de la vieille ville. Il est à noter qu’il y a eu une augmentation continue du nombre de colons pénétrant dans la mosquée Al-Aqsa. Alors qu’il y a quelques années, leur nombre annuel n’excédant pas 5 000, il a atteint plus de 60 000 cette année. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a qualifié, mardi dernier, les violations quotidiennes à Al-Aqsa de « tentative de modifier la réalité historique et juridique de la mosquée » dans le cadre d’une guerre de génocide et de déplacement orchestrée par l’occupation contre les Palestiniens. La mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, subit quotidiennement des actes de profanation de la part des colons et des agents de la police sioniste. La fréquence de ces assauts a considérablement augmenté depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle l’entité sioniste a déclenché sa guerre génocidaire contre la bande de Ghaza.
M. Seghilani
