Le gouvernement palestinien a arrêté la date des élections locales en Cisjordanie et dans la bande Ghaza au 13 mai prochain, alors qu’elles étaient prévues initialement en octobre dernier et reportées en raison de divergences entre les factions palestiniennes ,notamment entre les mouvements Fatah et Hamas.
Le conseil des ministres palestinien, qui s’était réuni à Ramallah, a fixé au 13 mai prochain la date des élections locales dans l’ensemble des territoires du pays. Le conseil a affirmé que la tenue des élections constituait un impératif national et un droit pour les citoyens de choisir leurs représentants dans les instances locales afin de contribuer au développement des services notamment suite à la promulgation d’un projet de loi portant création d’un tribunal compétent chargé des affaires électorales. Le Gouvernement palestinien avait décidé de reporter les élections locales (auparavant fixées pour le 8 octobre) pour une période de quatre mois. Après concertation et coordination avec le président Palestinien Mahmoud Abbas, il a été décidé de reporter les élections pour une période de quatre mois, et ce dans le but de réunir les conditions légales pour garantir l’organisation des élections dans la Cisjordanie et la bande de Gaza en une seule journée, avait expliqué le gouvernement Palestinien dans un communiqué.
La commission des élections à pied d’œuvre pour tenir les élections à temps
La commission centrale des élections palestiniennes est à pied d’oeuvre en vue d’organiser les élections locales en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, dans les délais fixés par le gouvernement d’entente nationale. La commission des élections «n’a pas reçu officiellement la décision du gouvernement de tenir ces élections le 13 mai prochain», a affirmé le porte parole de la commission, Farid Taam Allah, soulignant que cette date convenait aux cadres techniques de la commission. La commission des élections en Cisjordanie et la bande de Ghaza doit disposer de trois mois à partir de l’annonce de la date du scrutin pour entamer la procédure de préparation et d’inscription, soulignant qu’elle était prête à entamer son travail, lorsqu’elle serait officiellement saisie. La commission avait appelé dans une lettre adressée au président Mahmoud Abbas en octobre dernier, au report de six mois, de la date des élections locales, en vue de procéder à la réorganisation des affaires internes du pays et des législations y afférentes, au mieux des intérêts du peuple palestinien.
Les factions palestiniennes divisées sur la date du scrutin
Plusieurs factions et forces nationales palestiniennes ont refusé la date du 13 mai avancée par le gouvernement pour la tenue des élections locales, et ce après leur report précédent (il y près de trois mois), tandis que le Front populaire de la libération de la Palestine (FPLP) et le Parti du Peuple ont salué cette décision. Il n’y aura pas d’élections sans la réconciliation», a affirmé le porte parole du mouvement Hamas, Fawzi Berhoum précisant que cette décision «ne sert pas le processus démocratique en Palestine, ni tout processus électoral régulier et transparent».
A son tour le député Moushir Almasry porte parole du parti «Changement et réforme» a indiqué que cette décision traduisait une vision partisane étriquée et va en contre sens des accords convenus. Le mouvement de la résistance populaire a expliqué que «cette décision, qui intervient dans une conjoncture marquée par la montée des actions de judaïsation, d’extension des colonies et des agressions contre les Palestiniens ne favorise pas la réconciliation nationale».
Dans le même contexte le mouvement «Al Ahrar» a considéré que l’organisation des élections locales sans entente nationale n’était autre qu’une tentative de se dérober aux rencontres prévues dans le cadre de la réconciliation. Par ailleurs, le parti du peuple palestinien a salué la décision du gouvernement à même de garantir aux citoyens leur droit de choisir leurs élus locaux. Le front populaire pour la libération de Palestine (FPLP) a appelé toutes les forces à faciliter le déroulement des élections locales et à considérer cette echéances comme une réponse aux besoins du peuple. «L’Union démocratique palestinienne» s’est félicitée de cette décision soulignant son importance comme moyen démocratique pour renouveler les instances locales afin qu’elles offrent des meilleurs services aux citoyens».