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ÉLECTIONS LOCALES DU 27 NOVEMBRE : Fin d’une campagne sans relief

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La campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre a pris fin hier. Les candidats ont tentés trois semaines durants de convaincre les électeurs par des programmes jugés en deçà des attentes des citoyens surtout ceux consistant à résoudre les problèmes locaux. Autrement dit, les postulants sont désormais astreints au silence électoral.

En effet, la campagne électorale pour les élections locales organisées samedi prochain a pris fin hier à minuit, soit 3 jours avant la date du scrutin. Une période au cours de laquelle les candidats doivent s’abstenir de faire campagne, conformément à la Loi organique relative au régime électoral. L’article 74 de cette loi stipule, que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne, en dehors de la période prévue à l’article 73 ci-dessus » qui dispose que la campagne est «  déclarée ouverte vingt-trois (23) jours avant la date du scrutin et s’achève trois (3) jours avant la date du scrutin ». Cependant les candidats aux élections locales n’ont plus le droit de sortir dans la rue, rencontrer des citoyens, animer des meetings pour les convaincre de voter en leur faveur lors de ce rendez-vous électoral.
Or que et malgré les moyens qui ont été mis à leurs disposition à l’instar des médias et des salles de conférences, les maisons de jeunes, les lieux publics… les candidats ne les ont pas vraiment exploité, car nous avons observé une campagne timide qui s’est limitée sur certains partis politiques et chefs de partis animant des meetings et se déplaçant dans les différentes wilayas du pays, en absence de discours fort qui peut attirer le citoyen. En effet les discours prononcés en cette période étaient au-dessous des aspirations du peuple, notamment en matière d’exposition des programmes sur les questions de gestion des affaires locales -communes des villes, des régions rurales et du sud du pays, manquant de propositions sur l’amélioration du cadre de vie local des citoyens, espaces verts, revêtement des trottoirs et des chaussées, l’entretien des édifices, les éclairages, les espaces de sport et de loisirs, notamment activités culturelles, sécurisation des alentours des écoles, de prévention contre la circulation des voitures ou de criminalité et trafic de drogue, la gestion des ordures qui s’entassent, nettoyage des communes,… aussi la prise en charge de la catégorie des personnes aux besoins spécifiques a été ignorée, outre cela, la lutte contre la bureaucratie ainsi que beaucoup d’autres préoccupations des citoyens n’ont pas été abordés par les candidats à ce rendez-vous.
Par ailleurs, et dans une première évaluation de la campagne électorale par les autorités concernées , le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a estimé que la campagne électorale s’est déroulée de manière « positive », les règles de bonne conduite ayant été respectées. La loi organique relative au régime électoral énonce que « tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination ». Charfi a fait état de quelques « dépassements mineurs », en relation avec le non-respect du protocole sanitaire pour faire face à l’épidémie du Coronavirus (Covid-19).
Sarah Oub.

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