En misant gros sur la jeunesse algérienne, qu’il invite à investir l’énergie et la compétence dans la prochaine élection législative, le chef de l’État vise à apporter un coup de neuf à l’Assemblée populaire nationale, un nouveau personnel parlementaire affranchi des vieilles pratiques immorales et contre-productives.
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a chargé, lors de la réunion périodique du Conseil des ministres, tenue avant-hier dimanche, le gouvernement, d’élaborer une étude approfondie du projet portant détermination des missions et organisation d’un Conseil supérieur de la jeunesse , en vue d’y inclure tous les mécanismes à même d’ériger ce pôle en un espace fertile et crédible, dans le but de représenter les jeunes, consolider leurs capacités à accéder aux responsabilités publiques et de leur inculquer la culture démocratique. Le président de la République veut faire de ce Conseil un véritable parlement dédié aux jeunes et une pépinière pour la formation à la politique, notamment au profit des universitaires afin qu’ils participent réellement dans la prise des décisions cruciales pour le pays. Il s’agit aussi de porter à maturation, les mécanismes à même d’arrêter la composition du Conseil et d’accorder en premier l’importance à une véritable formation de jeunes capables de prendre le relais pour gérer le pays.
À l’approche des élections législatives du 12 juin prochain, le président Tebboune a instruit l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) de prendre toutes les dispositions administratives et financières relatives à l’appui et à l’encouragement de la participation des jeunes dans cette échéance électorale, pour concrétiser des élections démocratiques qui traduisent le véritable changement. Pour ce faire, le chef de l’État a ordonné d’assurer la gratuité des salles, des affiches publicitaires et de leur impression au profit des jeunes candidats et de charger les services des walis de créer un mécanisme administrativement adéquat. Dans ce sens, il a mis l’accent sur « la nécessité de mettre tous les moyens financiers et matériels à la disposition de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour lui permettre de s’acquitter de ses missions dans les meilleures conditions ». Il avait procédé, la veille, à la signature du décret présidentiel portant loi organique relative au régime électoral qui a accordé un intérêt particulier aux jeunes, qu’il a appelés à « adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions qui jouissent de la confiance et de la crédibilité ». En tout état de cause, le rajeunissement de la classe politique qui aspire à la gestion des affaires publiques, sur la tribune de la prochaine 9e législature entend, pour le chef de l’État, une démarche à même de se soustraire des vieilles mœurs parlementaires.
B. O.