Tout en souhaitant une large adhésion du peuple, à travers une participation «élevée» aux prochaines échéances électorales, le président Tebboune a qualifié de «supérieur aux attentes» le nombre de formulaires retirés pour les législatives du 12 juin prochain. Autrement que l’engouement suscité autour du rendez-vous dépasse les espérances. Ainsi, assure le chef de l’État lors de son entretien avec deux représentants de journaux nationaux, les élections du 12 juin « seront transparentes et régulières, car nous œuvrons », a-t-il dit à bâtir une Algérie nouvelle, dont le socle est le choix du peuple». Et comme pour mettre un terme à toutes supputations quant à un retour aux vieilles pratiques consistant à distribuer des sièges selon le bon gré du pouvoir, à la prochaine Assemblée populaire nationale notamment, le président Tebboune a déclaré la fin du système de quotas, comme tradition de l’ancien régime et ceux le précédant. S’agissant du taux de participation, le président de la république a espéré un taux «élevé», relevant que pour de telles élections, la participation de par le monde tourne autour de 40 à 55%. C’est-à-dire, aller au-delà du niveau bas enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution du 1er novembre 2020. Par ailleurs, interrogé sur de possibles visites qu’il conviendrait à effectuer sur le terrain, notamment à travers les wilayas du pays, surtout qu’il recouvre sa santé, le président Tebboune a fait état de contacts «quotidiens» avec le citoyen, évoquant deux ou trois sorties dans des wilayas du pays vers la fin de l’année en cours. « Une fois parachevés les fondements de l’édification de l’Algérie nouvelle», a-t-il répondu, mais pas avant. « Le présIDent n’appartIent à aUcUn partI poLItIqUe » Abordant les consultations qu’il a menées avec des partis et personnalités politiques, le Chef de l’État a indiqué que « nonobstant l’assise ou la force de la formation politique », il a reçu des chefs de formation qu’il connait et dont il connait les idées politiques. Pour l’objectif visé à travers ses consultations, l’enjeu de la participation en a présidé, pour permettre à tous de contribuer à « l’édification de l’Algérie nouvelle où tous les citoyens sont égaux ». Et de trancher avec les rumeurs selon lesquelles, le chef de l’État chercherait à asseoir une assise politique autour de lui. « Le Président ne doit pencher pour aucun parti ou personne. Pour lui, tous les citoyens sont à pied d’égalité », a-t-il répondu. Preuve en est, « l’ère des quotas est révolue. Nous voulons une réelle représentation de la scène politique », a-t-il réitéré. En réponse à une question sur la jonction entre la société civile et les partis politiques à la veille des législatives et son impact sur la composante de la prochaine législature, le Président a affirmé que « la composante sera à la mesure de la scène politique », apportant, de fait, un démenti à une quelconque volonté de sa part d’une intervention. « Si nous voulions une Assemblée sur mesure, nous aurions misé sur un parti donné », a-t-il avancé comme argument, réitérant l’existence de deux possibilités lors des prochaines législatives. Soit une majorité qui approuvera le programme présidentiel, et partant, un Premier ministre sera désigné, soit une majorité de l’opposition, et un chef du
Gouvernement sera proposé.
Brahim oubellil