Plus de 360 millions d’Européens ont été appelés, hier, à voter, dans plus d’une vingtaine de pays, pour élire un nouveau parlement, dans un contexte marqué, par la montée des courants de l’extrême droite, sur fonds du recul des courants traditionnels européens, situation socio-économique difficile, le spectre de la guerre qui plane sur le vieux continent, sur fond de l’engagement des pays européens, membres de l’Otan au côté de Kiev contre la Russie, en plus de la mobilisation des peuples européens, électeurs et électrices, depuis huit mois, dans les rues, contre Israël dans sa guerre génocidaire à Ghaza.
En France, la liste de la majorité présidentielle, portée par Valérie Hayer, n’est donnée, dans les études d’opinion qu’autour de 15%, contre 22,42% en 2019 dans les études d’opinion publiées,. Hier, en milieu de journée, la participation avait atteint le seuil de 19,81%, selon le ministère français de l’Intérieur, elle était de 19,26% en 2019 et à 15,70% en 2014. Le scrutin européen pour élire un nouveau Parlement de l’UE s’est déroulé dans un contexte où les lignes des équilibres politiques ayant bougé ces dernières années au niveau local de pays de l’UE, dont ceux étant la locomotive le duo Allemagne et France, avec la percée enregistrée de l’extrême droite, dans les institutions locales qui pourrait être aussi annoncée, par les résultats attendus du vote, hier, du parlement de l’UE. Le scrutin intervient dans un moment ou l’écart entre les pays membres de l’UE, à tout point de vue s’est creusé, notamment en matière de politique étrangère, pour ne citer les divergences d’absence de position commune quant à la guerre en Ukraine, notamment sur la question de répondre favorablement aux demandes pressantes de Washington et de Zelensky de fournir des armes plus sophistiquées à l’armée ukrainienne. Aussi les divergences entre les membres de l’UE sur la fin de l’occupation israëlienne en Palestine notamment par la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien, par la reconnaissance de l’Etat palestinien annoncé par des pays membres de l’UE contrairement à ceux qui s’y refusent à ce jour, pour ne citer que la France et l’Allemagne. Par ailleurs, le scrutin pour élire les futures députés de l’UE, doit trancher sur les milliers de candidats qui sont en lice, à travers les pays de l’Union, représentant un large éventail de partis allant des formations traditionnelles aux mouvements populistes et des écologistes.
Par ailleurs en Italie, autre pays pesant au sein de l’UE, il ils étaient plus de 51 millions d’italiens, dont près de 3 millions de nouveaux électeurs appelés à voter pour élire 76 législateurs italiens sur un total de 720 membres du Parlement européen (MPE), composant l’Assemblée européenne. Les bureaux de vote en Italie devaient fermer hier, soir à 23 heures, heure locale. Dans l’ensemble, le processus du scrutin dans les 27 États membres de l’UE s’est déroulé sur quatre jours, depuis le 6 juin dernier pour prendre fin hier, impliquant environ 360 millions d’électeurs des pays de l’Union européenne. Les futurs députés européens devront choisir, certes le prochain président de la Commission européenne, qui est l’organe exécutif du bloc, mais il faut noter que ce processus est aussi mené par les tractations internes et les résultats de ce vote façonneront la voie politique de l’UE pour les cinq prochaines années et la première en sera la plus difficile, au regard des défis et les attentes impératifs du citoyen européen, craignant en premier plan, de voir son pays et l’UE drainés sur une guerre avec la Russie, avec l’absence à ce jour, de perspective effectives pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
R. I.
