Prévue mardi prochain, la rentrée scolaire 2021/2022 est source d’inquiétude chez la famille éducative qui appréhende une année difficile en raison du contexte sanitaire marqué par la Covid-19, impliquant un chamboulement du programme de l’enseignement pour la deuxième année consécutive. Des inquiétudes exprimées notamment par les parents d’élèves et les enseignants et ce en dépit des multiples assurances de la tutelle. En effet, à quelques encablures de la rentrée des classes, les craintes d’une anarchie et d’une désorganisation de ce rendez-vous éducatif sont exprimées ici et là. Les enseignants et les parents d’élèves ne sont pas tout à fait rassurés quant à l’application rigoureuse du protocole sanitaire contre la Covid-19 dans les établissements scolaires, encore moins de l’application efficace du plan exceptionnel des cours, outre le règlement du problème de surcharge des classes et des programmes scolaires. Des craintes qui sont légitimes, faut-il le dire, puisque le secteur n’a pas été, l’année précédente, à la hauteur des attentes notamment en ce qui concerne le respect des établissements au protocole sanitaire contre la Covid-19 en raison du manque de moyens. Aussi, le nouveau plan des cours, modifié à maintes reprises, n’a pas eu l’aval des syndicats de l’éducation qui redoutent une année scolaire agitée. Plusieurs syndicats ont en effet critiqué ce plan qui impose selon eux une charge de travail que les enseignants ne pourraient assurer tout au long de l’année.
La décision du ministère de l’Éducation de ne pas organiser de concours de recrutement externe pour cette année et ce malgré les grands besoins en encadrement n’a pas été du goût des partenaires sociaux qui mettent en garde contre des mouvements de contestation pouvant en découler qui vont perturber le bon déroulement de l’année scolaire. Aussi, la persistance de beaucoup de problèmes dont celui de la surcharge des programmes et du poids lourd du cartable du primaire au secondaire suscite l’exaspération des parents. Évoquée chaque année par les responsables du secteur, aucune solution concrète n’a vu le jour dans ce domaine et ce en dépit des directives du président de la République de mettre fin à cette problématique. Les élèves continuent de porter des kilos, alors que des solutions sont possibles à commencer par la combinaison de deux volumes pour un livre durant l’année. Au primaire, l’allégement peut se faire à travers le recours aux enseignements de base (lecture écriture, calcul) tel que proposé par de nombreux pédagogues et des acteurs du secteur éducatif. Au final, c’est pour dire que l’année scolaire s’annonce difficile et chargée de défis pour le département d’Abdelhakim Belabed de qui il est attendu de répondre aux préoccupations d’ordre pédagogique et socioprofessionnel. Il est surtout appelé à éviter aux élèves d’être encore une fois les otages d’un systeme éducatif ayant montré, il y a belle lurette, ses limites.
A. N. C.