Selon la dernière enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) de l’OCDE, réalisé sur 72 pays, l’Algérie figure aux derniers rangs en matière de qualité du système scolaire. Les pays les plus performants sont le Japon, l’Estonie, la Finlande et le Canada, alors que le Singapour est, quant à lui, en tête du classement. L’enquête a expliqué que près de 540 000 élèves de 15 ans dans 72 pays, dont l’Algérie, et économies, ont été soumis aux épreuves de sciences, de compréhension de l’écrit, de mathématiques et de résolution collaborative de problèmes de l’enquête Pisa-2015 de l’OCDE. Si les dépenses par élève dans l’enseignement primaire et secondaire ont augmenté de presque 20% depuis 2006 dans les seuls pays de l’OCDE, seulement 12 des 72 pays et économies ayant participé à l’enquête Pisa ont vu leurs résultats en sciences progresser au cours de cette période. Parmi eux figurent des systèmes éducatifs très performants, comme Singapour et Macao (Chine), et des systèmes peu performants, comme le Pérou et la Colombie et l’Algérie, a indiqué l’enquête. En effet, selon une carte géographique, les pays classés en dessous de la moyenne parmi lesquels figure l’Algérie sont en rouge, alors que ceux qui sont en dessus de la moyenne sont en vert foncé. Les résultats de l’enquête ont montré que les grandes innovations scientifiques des dix dernières années n’ont pas entraîné de progression majeure des résultats en sciences à l’école, a déclaré Jose Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, lors de la présentation du rapport, ajoutant que chaque pays possède une marge de progression, même ceux qui enregistrent les meilleurs résultats. Près d’1 élève sur 10 dans les pays de l’OCDE, et 1 sur 4 à Singapour, obtient des résultats très élevés en sciences, selon l’enquête et dans l’OCDE, plus d’un élève sur cinq n’atteint pas le niveau de compétences de base dans cette matière. Le rapport indique que le Canada, le Danemark, l’Estonie, Hong-Kong (Chine) et Macao (Chine) atteignent à la fois des normes élevées d’excellence sur un plan général et les objectifs d’équité en ce qui concerne les résultats scolaires. Toutefois, poursuit-il, en Australie, en Finlande, en Grèce, en Hongrie, en Nouvelle-Zélande, en République slovaque et en République tchèque, la part des élèves très performants a diminué, tandis que celle des élèves peu performants a augmenté. L’enquête de l’OCDE montre également que, dans un contexte de flux d’informations massifs et d’évolution rapide, chaque individu doit, aujourd’hui, être capable de réfléchir de façon scientifique, c’est-à-dire, explique-t-elle, de comparer des données pour parvenir à une conclusion ou de comprendre que la vérité scientifique peut changer au fil du temps, avec les nouvelles découvertes, et à mesure que les individus acquièrent une meilleure compréhension des forces de la nature et des capacités et limites de la technologie. Elle relève que l’écart entre les filles et les garçons en sciences a tendance à être moins marqué que celui en compréhension de l’écrit et en mathématiques mais, en moyenne, dans 33 pays et économies, la part des élèves les plus performants en sciences est plus élevée chez les garçons que chez les filles. Selon les résultats de l’enquête, un élève sur quatre, filles et garçons confondus, a déclaré aspirer à exercer plus tard une profession dans le domaine des sciences. Mais les choix, ajoute-t-on, étaient très différents; selon le sexe : les filles envisagent pour la plupart d’embrasser une carrière dans le secteur de la santé, et les garçons de travailler dans les TICs, la recherche scientifique ou l’ingénierie. Les élèves défavorisés sont trois fois plus susceptibles que les élèves plus aisés d’être en difficulté à l’école, quant aux élèves issus de l’immigration, ils sont plus de deux fois plus susceptibles que les élèves non issus de l’immigration d’avoir des résultats scolaires médiocres, ajoute par ailleurs le rapport qui souligne que trente pays et économies ont eu moins souvent recours au redoublement en 2015 qu’en 2009.
Ania NCh-NB