Trois études prospectives sur les grands enjeux futurs de l’économie et de la société algérienne, afin d’avoir une vision de l’avenir et anticiper les politiques publiques dans des domaines stratégiques, ont été entreprises, avance le premier rapport sur la relance économique élaboré par le ministère délégué chargé de la Prospective. Il s’agit d’études sur la sécurité alimentaire du pays, sur la sécurité énergétique et enfin sur le capital humain et la jeunesse, précise ce document qui retrace la feuille de route du plan de relance économique (2020-2024), initié par le président de la République pour sortir le pays de la dépendance économique aux hydrocarbures. Concernant l’étude sur la sécurité alimentaire, les rédacteurs du rapport démarrent du fait que cette sécurité ne résulte pas des seules performances du secteur agricole. À cet effet, cette étude visera principalement à évaluer de manière objective et sans a priori la dépendance alimentaire du pays aux marchés mondiaux et la faiblesse de notre système productif, malgré les efforts budgétaires consentis par l’État dans ce domaine. Il s’agira aussi d’étudier comment améliorer les rendements sur les cultures stratégiques et augmenter ainsi l’offre nationale de produits alimentaires d’une part, et comment valoriser les productions agricoles par les transformations industrielles et par les circuits de stockage et de conservation, d’autre part. Il sera question également d’explorer les possibilités d’exportation des produits algériens dans le cadre d’une politique d’exportation, notamment par l’homologation et la labellisation des produits destinés à l’exportation. Quant à l’étude sur la sécurité énergétique, elle a pour objectif de mettre en lumière les différents changements socioéconomiques auxquels l’Algérie devra faire face du fait de sa transition énergétique afin de mieux les prendre en compte dans ses politiques publiques de long terme. Il s’agira, entres autres, de présenter les enjeux et les défis de la transition énergétique à travers trois aspects, à savoir la production énergétique, le modèle de consommation énergétique et la valorisation des ressources énergétiques afin d’en faire un moteur de la croissance, notamment en remontant dans les chaînes de valeurs. Pour ce qui est de l’étude sur le capital humain et la jeunesse, il est indiqué que l’Algérie ambitionne de renforcer significativement la contribution de ce capital dans le processus de création des richesses. L’étude vise à doter le gouvernement algérien d’un document stratégique qui intègre les éléments nécessaires qui vont lui permettre de mieux piloter les politiques publiques en faveur du capital humain. Pour l’atteinte de cet objectif, il est envisagé de traiter préalablement plusieurs thématiques. Les résultats serviront par la suite à la formulation d’une stratégie adéquate, ainsi qu’à l’élaboration d’une feuille de route permettant sa concrétisation.
Ania Nch