La résistance palestinienne a dénoncé, le refus de l’occupation sioniste de libérer la septième vague de prisonniers palestiniens à la date convenue, qualifiant cela de «violation flagrante» de l’accord d’échange de prisonniers et du cessez-le-feu.
Elle a fustigé la décision de l’occupation de reporter la libération des détenus, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre visant à se soWustraire à ses engagements. Dans une déclaration à la presse, Izzat Al-Rishq, membre du bureau politique de la résistance palestinienne, a rejeté l’argument selon lequel les cérémonies de libération seraient « humiliantes », affirmant qu’il s’agit d’un « prétexte fallacieux » destiné à retarder l’application de l’accord. « Ces cérémonies ne contiennent aucune humiliation des prisonniers, au contraire, elles témoignent d’un traitement humain et digne à leur égard », a souligné Al-Rishq, ajoutant que « la véritable humiliation réside dans les mauvais traitements infligés à nos prisonniers lors de leur libération, faits de tortures, de passages à tabac et d’humiliations délibérées jusqu’aux dernières secondes ». Il a dénoncé le fait que « les prisonniers palestiniens sont relâchés menottés et les yeux bandés, tandis que leurs familles sont menacées de ne pas organiser de célébrations pour les accueillir ». Selon lui, la décision de Netanyahou constitue une tentative manifeste de bloquer l’accord et une preuve du manque de fiabilité de l’occupation dans le respect de ses engagements. La résistance palestinienne a exhorté les médiateurs et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités et à faire pression sur l’occupation pour qu’elle applique l’accord et libère les prisonniers sans délai. De son côté, le mouvement des Moudjahidine palestiniens a condamné le report de la libération, rappelant que la résistance avait scrupuleusement respecté ses engagements dans la première phase de l’accord du déluge de la liberté. Il a dénoncé une politique de duperie et de tergiversation menée par Netanyahou et son gouvernement à des fins personnelles. Dans un communiqué officiel publié dans la nuit de samedi à dimanche, le Premier ministre de l’occupation, Benyamin Netanyahou, a annoncé le report de la libération des prisonniers palestiniens « jusqu’au prochain échange », justifiant cette décision par la nature des cérémonies organisées par la résistance palestinienne. Le quotidien israélien Haaretz a toutefois reconnu que la majorité des cérémonies organisées par la résistance pour la libération des prisonniers israéliens se sont déroulées de manière « ordonnée et décente ». Le journal a cependant souligné que l’image d’un prisonnier embrassant le front de deux résistants encagoulés à Nusseirat, au centre de Ghaza, a particulièrement heurté l’opinion israélienne.
Exigence d’un respect strict de l’accord
Dans un communiqué publié samedi, la résistance palestinienne a mis en garde contre toute tentative de l’occupation de se soustraire à ses obligations, réaffirmant que la seule voie pour garantir la libération des prisonniers est le respect strict de l’accord. L’occupation sioniste a exprimé son mécontentement face à certaines images diffusées lors de la libération des prisonniers israéliens. En particulier, un moment capté à Nusseirat, où un prisonnier a embrassé la tête de deux résistants palestiniens, illustrant ainsi le bon traitement dont bénéficient les prisonniers israéliens entre les mains de la résistance. Le porte-parole de la résistance palestinienne, Abdel Latif Al-Qanou, a condamné le refus de l’occupation de libérer les prisonniers palestiniens dans les délais convenus, dénonçant une violation manifeste de l’accord. « Alors que la résistance palestinienne s’est pleinement engagée dans la mise en œuvre de l’accord et a coopéré avec les médiateurs pour assurer son succès, le criminel de guerre Netanyahou persiste dans ses manœuvres dilatoires pour retarder la libération des prisonniers palestiniens », a-t-il ajouté. Al-Qanou a appelé les médiateurs, notamment l’Égypte et le Qatar, à faire pression sur l’occupation pour garantir le respect des termes de l’accord sans retard ni tergiversation. Entre jeudi et samedi, la résistance palestinienne a remis 10 prisonniers israéliens, dont six vivants, au Comité international de la Croix-Rouge en vue de leur transfert à Tel-Aviv. En contrepartie, l’occupation s’était engagée à libérer 620 prisonniers palestiniens de ses prisons. Cependant, malgré le respect des engagements par la résistance, l’occupation n’avait toujours pas libéré les prisonniers palestiniens samedi à 18h45. Selon la chaîne israélienne publique, l’occupation a justifié ce report par des « consultations sécuritaires » menées par Netanyahou en vue d’un éventuel deuxième volet de l’accord. Le journal Israel Hayom a rapporté, citant l’administration pénitentiaire de l’occupation, que « la direction politique n’a pas encore donné d’instructions sur la libération des prisonniers palestiniens». Zaher Jabarin, dirigeant de la résistance palestinienne en Cisjordanie occupée, a confirmé à Al-Jazeera que les médiateurs égyptiens et qataris avaient été informés de ce report. « Nous surveillons attentivement la situation et œuvrons avec les médiateurs pour résoudre les problèmes en suspens. L’ennemi sioniste ne trouvera plus aucun médiateur ou garant s’il viole cet accord et refuse de libérer nos prisonniers », a averti Jabarin. Il a accusé Netanyahou de chercher à envenimer la situation dans la région et de ne pas être sérieux dans l’application de l’accord de cessez-le-feu. Jabarin a rappelé que la résistance palestinienne avait initialement proposé un échange de prisonniers en une seule fois, mais que Netanyahou avait refusé et cherchait désormais à s’y soustraire. Il a conclu en affirmant que l’objectif ultime de la résistance palestinienne est de satisfaire les revendications du peuple palestinien et non seulement celles des factions armées, soulignant que toutes les composantes de la résistance sont prêtes pour la prochaine phase de mise en œuvre de l’accord. Par ailleurs, il a appelé à la création d’une commission d’enquête internationale pour examiner les abus infligés aux prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation, dénonçant les mauvais traitements systématiques qui leur sont infligés jusqu’à leur libération.
M. Seghilani
Accueil ACTUALITÉ ÉCHANGE DE PRISONNIERS : La résistance dénonce les manœuvres dilatoires de l’entité...